Messe à Sainte-Marthe, 28/09/2017 © L'Osservatore Romano

Messe à Sainte-Marthe, 28/09/2017 © L'Osservatore Romano

Sainte-Marthe : vigilance contre les démons qui entrent "en sourdine"

Print Friendly, PDF & Email

Faire telle ou telle œuvre de charité qui « coûte »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Vigilance et pratique des œuvres de charité sauvent des démons qui entrent « en sourdine » et font « glisser lentement vers la mondanité » et la « bêtise », a affirmé le pape François lors de la messe matinale qu’il a célébrée ce 13 octobre 2017, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.
Dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien, le pape a commenté l’Evangile (Lc 11, 15-26) où Jésus déclare : « Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous ».
Le chrétien doit être toujours « en veille » comme une « sentinelle », face aux démons qui entrent « en sourdine », a souligné le pape : subrepticement, les démons « commencent à faire partie de la vie. Y compris avec leurs idées et leurs inspirations … et ils entrent dans la vie de l’homme, ils entrent dans son cœur et de l’intérieur ils commencent à changer cet homme, mais tranquillement, sans faire de bruit ».
« C’est une possession diabolique un peu ‘de salon’, a-t-il ajouté (…). C’est ce que le diable fait lentement, dans notre vie, pour changer les critères, pour nous conduire à la mondanité. Il se camoufle dans notre façon d’agir, et nous nous en apercevons difficilement. Et ainsi, cet homme… devient un mauvais homme, un homme oppressé par la mondanité. Et c’est ce que veut le diable : la mondanité ».
La mondanité est « un pas en avant dans la ‘possession’ du démon », c’est un « ensorcellement », de la « séduction », a mis en garde le pape François : le démon entre « si suavement, avec éducation, et il prend possession de nos attitudes », les faisant glisser « du service de Dieu à la mondanité ». On devient alors « des chrétiens tièdes, des chrétiens mondains », avec un « mélange », une « macédoine » entre « l’esprit du monde et l’esprit de Dieu » qui « éloigne du Seigneur ».
Pour ne pas « tomber », le pape a recommandé la « vigilance », sans « s’effrayer », avec « calme ». « Veiller signifie comprendre ce qui se passe dans mon cœur, cela signifie m’arrêter un peu et examiner ma vie. Suis-je chrétien ? J’éduque plus ou moins bien mes enfants ? Ma vie est chrétienne ou est mondaine ? »
Pour cet examen de conscience, le pape a conseillé de « regarder le Christ crucifié. La mondanité … se détruit devant la croix du Seigneur. Et c’est le but du Crucifix sous nos yeux : ce n’est pas un ornement; c’est ce qui nous sauve de ces ensorcellements, de ces séductions qui te conduisent à la mondanité ».
« Et puis, a-t-il poursuivi, cela fera du bien de se faire une fracture, mais pas aux os : une fracture aux attitudes confortables (par) les œuvres de charité. Je suis dans le confort, mais je ferai cela, qui me coûte. Visiter un malade, aider quelqu’un qui en a besoin… je ne sais pas, une œuvre de charité. » Une attitude qui rompt le travail du démon.

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel