Sainte-Marthe 30/10/2017 © L'Osservatore Romano

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Sainte-Marthe : un bon pasteur s’approche et a la capacité de s’émouvoir

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Sinon il tombe dans le piège du pouvoir et de l’argent

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« Un bon pasteur s’approche et a la capacité de s’émouvoir », a affirmé le pape François à la messe qu’il a célébrée ce 30 octobre 2017, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican. Sans cette proximité envers le peuple de Dieu, a-t-il mis en garde, le pasteur tombe dans le piège du pouvoir et de l’argent.
Comme Jésus qui relève la femme courbée dans l’Evangile (Lc 13, 10-17) « un bon pasteur est proche, toujours ». Et sa proximité vient de ce que Jésus « s’émeut », a expliqué le pape dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien.
« Jésus était toujours là avec les personnes écartées par le petit groupe clérical, a-t-il souligné : il y avait les pauvres, les malades, les pécheurs, les lépreux… parce que Jésus avait cette capacité de s’émouvoir devant la maladie, c’était un bon pasteur. Un bon pasteur s’approche et a la capacité de s’émouvoir. »
« Le troisième trait d’un bon pasteur est de ne pas avoir honte de la chair, de toucher la chair blessée, comme l’a fait Jésus avec cette femme : ‘il lui imposa les mains’, il touche les lépreux, il touche les pécheurs », a poursuivi le pape.
Un bon pasteur, a-t-il insisté, ne se contente pas de dire « je suis proche de toi dans l’Esprit », il fait « ce qu’a fait Dieu Père : s’approcher, par compassion, par miséricorde, dans la chair de son Fils ».
Et le pape de mettre en garde : « Et ces autres, ceux qui suivent le chemin du cléricalisme, de qui s’approchent-ils ? Ils s’approchent toujours, soit du pouvoir… soit de l’argent. Et ce sont les mauvais pasteurs. Ils pensent seulement à la façon de gravir les échelons, d’être amis du pouvoir et ils négocient tout ou ils pensent à leurs poches. Ce sont les hypocrites, capables de tout. Le peuple ne leur importe pas. Et quand Jésus leur dit ce bel adjectif qu’il utilise si souvent avec eux, ‘hypocrites’, ils se sentent offensés : ‘Mais nous, non, nous suivons la loi’. »
« C’est une grâce pour le peuple de Dieu, a conclu le pape, d’avoir de bons pasteurs, des pasteurs comme Jésus, qui n’ont pas honte de toucher la chair blessée, qui savent que c’est sur cela – pas seulement eux, nous tous aussi – que nous serons jugés : j’étais affamé, j’étais en prison, j’étais malade… les critères du protocole final sont les critères de la proximité, les critères de cette proximité totale, toucher, partager la situation du peuple de Dieu. N’oublions pas cela : le bon pasteur se fait toujours proche des personnes, toujours, comme Dieu notre Père s’est fait proche de nous, en Jésus-Christ fait chair. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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