Sainte Marthe 18 mai 2018 © Vatican Media

Sainte Marthe 18 mai 2018 © Vatican Media

Sainte-Marthe : si l’Eglise n’est pas féminine, c’est une Eglise de "vieux garçons"

Print Friendly, PDF & Email

Homélie pour la mémoire liturgique de « Marie, Mère de l’Église »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

L’Eglise est « féminine » et si ce trait lui fait défaut, elle devient « une association de bienfaisance ou une équipe de foot » : une « Eglise masculine », c’est « une Eglise de vieux garçons… incapables d’amour », a affirmé le pape François durant la messe matinale du 21 mai 2018, à la Maison Sainte-Marthe.
Selon de nouvelles dispositions approuvées par le pape, l’Eglise célébrait pour la première fois ce jour-là, lundi de Pentecôte, la mémoire liturgique obligatoire de la Vierge Marie sous le vocable de « Marie, Mère de l’Église ».
Dans l’homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a fait observer que dans les Evangiles, Marie était appelée « Mère de Jésus » et jamais « veuve de Joseph » : ainsi c’est sa « maternité » qui parcourt les Ecritures.
« L’Eglise est féminine par qu’elle est ‘église’, ‘épouse’… Et elle est mère, elle met au monde. Epouse et mère » : une caractéristique qui se comprend à la lumière « de Marie, qui est Mère de l’Eglise ». Si tel n’est pas le cas, « l’Eglise perd sa véritable identité et devient une association de bienfaisance ou une équipe de foot… mais pas l’Eglise », a-t-il averti.
Seule une Eglise féminine peut avoir de la « fécondité », a ajouté le pape : « L’important est que l’Eglise soit femme, qu’elle ait cette attitude d’épouse et de mère. Quand nous oublions cela, c’est une Eglise masculine, sans cette dimension, et tristement elle devient une Eglise de vieux garçons, qui vivent dans l’isolement, incapables d’amour, incapables de fécondité. Sans la femme, l’Eglise n’avance pas, car elle est femme. Et cette attitude de femme lui vient de Marie. »
Pour le pape, une des vertus qui distinguent la femme est la tendresse : « Une Eglise qui est mère marche sur le chemin de la tendresse. Elle connaît le langage de la sagesse des caresses, du silence, du regard qui sait avoir compassion, qui sait faire silence. »
Toute âme, toute personne « qui vit cette appartenance à l’Eglise » est de même appelée à être « une personne douce, tendre, souriante, pleine d’amour », a-t-il conclu.

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel