Vladimir Poutine, capture Vatican Media

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Russie : le président Poutine reçu près d'une heure par le pape François

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Ecologie, Syrie, Ukraine, Venezuela

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Le pape François a reçu le président de la Fédération Russe, Vladimir Poutine, ce 4 juillet 2019, durant près d’une heure. Il s’agissait de leur troisième rencontre au Vatican, durant laquelle ont été évoquées notamment l’écologie, la situation en Syrie, en Ukraine, et au Venezuela.
Le président russe est arrivé en limousine noire dans la cour Saint-Damase du Vatican – où sont traditionnellement accueillis les chefs d’Etat – aux alentours de 14h10, avec près d’une heure de retard, après l’atterrissage de son avion à Rome. Il y a été accueilli par Mgr Georg Ganswein, préfet de la Maison pontificale, et a été escorté, selon le protocole, par les Gentilshommes de Sa Sainteté, jusqu’au bureau où l’attendait le pape.
Souriants, les deux hommes ont échangé une poignée de main, ont posé pour les photos et se sont ensuite entretenus en privé durant 54 minutes, à l’aide d’un interprète. Le chef d’Etat russe a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin et le secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Paul Richard Gallagher.
D’après un communiqué du Saint-Siège, il a notamment été question d’écologie et de thèmes d’actualité, concernant en particulier « la Syrie, l’Ukraine et le Venezuela ».
Les échanges ont été l’occasion de saluer le développement des relations bilatérales, renforcées avec la signature, le même jour, d’un accord de collaboration entre l’hôpital pédiatrique du Saint-Siège, le “Bambino Gesù” et les hôpitaux pédiatriques de la Fédération russe. Quelques questions d’importance sur la vie de l’Eglise catholique en Russie ont également été abordées.
Selon l’assistant de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, le président voulait évoquer « la création rapide d’une infrastructure civile » pour une assistance humanitaire « efficace » aux résidents touchés par la guerre en Syrie, ainsi que la préservation et la restauration des sanctuaires chrétiens dans le pays.
L’entretien à huis-clos entre le pape et le président a été suivi de la présentation des délégations et de la remise des cadeaux : Vladimir Poutine a offert au pape une icône présentant les apôtres Pierre et Paul, ainsi que le film « Le péché » sur la vie de Michel-Ange, du réalisateur russe Andrei Konchalovsky, a indiqué le secrétaire de presse présidentiel Dmitri Peskov.
Le pape a offert quant à lui son Message pour la Journée mondiale de la paix 2019 et la médaille de la sixième année de son pontificat consacrée au centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale – avec la citation « Rien n’est perdu avec la paix. Tout peut être perdu dans la guerre » et une gravure de la place Saint-Pierre de Giuseppe Wazi datant de 1774. « Et pour que vous n’oubliiez pas Rome, voici pour vous un graphisme du dix-huitième siècle », a alors dit le pape dans des paroles transcrites par la presse russe.
Le pape François et Vladimir Poutine se sont ensuite salués en échangeant quelques paroles. Il s’agissait de leur troisième rencontre après celle du 25 novembre 2013 et celle du 10 juin 2015. Cette dernière avait été principalement dédiée au conflit en Ukraine et à la situation au Moyen-Orient. Les deux parties avaient souligné « l’importance de reconstruire un climat de dialogue et que toutes les parties s’engagent pour réaliser les accords de Minsk » et s’étaient préoccupées de « la grave situation humanitaire » dans l’Est ukrainien. En 2013, les entretiens avaient prêté une attention particulière à la « recherche de la paix » au Moyen-Orient et à la « grave situation » en Syrie.

Le président Vladimir Poutine est venu à six reprises au Vatican : outre ses deux audiences avec le pape argentin, il était venu le 5 juin 2000 et en 2003– reçu par Jean-Paul II ; en 2007, il avait rencontré Benoît XVI et ils s’étaient entretenus, en allemand, notamment sur les rapports entre catholiques et orthodoxes.
Avec Marina Droujinina pour la traduction russe
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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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