La septième réunion du Conseil spécial pour l’Europe du Secrétariat général du Synode des évêques s’est tenue le 23 avril dernier, avec la participation des membres de la présidence du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe, du Secrétaire général, Mgr Nikola Eterovic, et des membres du Conseil post-synodal.
Mgr Nikola Eterovic a tout d’abord proposé un tour d’horizon des problèmes et des signes positifs dans l’Eglise du continent, tels qu’ils ont été identifiés par l’Exhortation apostolique post-synodale de Jean-Paul II sur l’Eglise en Europe, « Ecclesia in Europa », publiée en 2003, à la suite du second synode des évêques pour ce continent.
En Europe, explique un communiqué du Conseil, on assiste à des phénomènes d’une certaine importance, lorsqu’on fait face à des situations de malaise social ou civil, puisque les solutions proposées à ces problèmes – respect de la liberté religieuse, application équitable de normes communautaires, de la natalité, de la relativisation du mariage et de la différence des sexes – semblent révéler une certaine dérive sociale. A tout cela s’ajoute sur un plan plus proprement ecclésial, la tâche sérieuse de la recherche d’un dialogue œcuménique et interreligieux correct, désormais très répandu sur le sol européen ».
« Le temps pascal, ajoute le même communiqué, invite à réfléchir au triomphe de Jésus Christ, qui est ressuscité, et à transformer par la force de l’amour, les ténèbres de la mort et de la défaite, dans la victoire de Dieu qui devient pour la foi aussi la victoire de l’homme racheté », ajoute le communiqué.
Selon la même source, « les défis du moment devraient donc pousser toutes les forces vives de l’Eglise à renouveler l’élan de l’évangélisation dans le vieux continent, qui donne des signes d’une certaine fatigue, mais aussi d’une reprise. Fidèles à l’Evangile, Bonne nouvelle aussi pour les habitants de l’Europe actuelle, les chrétiens sont appelés à re-proposer la personnes de Jésus Christ vivant dans l’Eglise, source d’espérance pour l’Europe. Seul le Seigneur Jésus peut satisfaire la soif de bonheur des hommes ».
Le conseil post-synodal insiste tout spécialement sur la communion avec le Successeur de Pierre en disant : « Pour proposer de façon adéquate un tel message de salut aux hommes contemporain, il faut une concentration majeure, et une collaboration entre les Eglises particulières en Europe, en union affective et effective avec le Saint-Père, évêque de Rome et pasteur universel de l’Eglise ».
Et de préciser : « Face aux défis d’aujourd’hui pour l’Eglise, sur le territoire européen, et en ce moment historique particulier, le ministère pétrinien trouve dans la collégialité épiscopale- au service de laquelle le synode des évêques peut offrir des contributions institutionnelles, comme le démontrent les deux assemblées spéciales pour l’Europe -, le lieu propre de la communion des pasteurs entre eux et avec le Saint-Père, en vue d’une action évangélisatrice nouvelle ».
« Cette communion, qui jouit de la garantie de l’unité et assure de fait l’unité concrète au niveau de l’Eglise universelle, et dans l’Eglise qui est en Europe, fortifie les pasteurs dans l’annonce de l’Evangile, dans les différentes situations, dans lesquelles il est nécessaire de réaffirmer le primat de Dieu, afin que soit répétée aussi la dignité de l’homme, créé à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1, 26s), dans la dimension personnelle et communautaire », conclut le communiqué.
