Quel mot, dans la messe d’aujourd’hui, sera pour moi?

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Les quatre lectures du dimanche, pour les jeunes amis de Jésus

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ROME, dimanche 11 novembre 2012 (Zenit.org) – “Ecoute”: la semaine dernière Jésus a fait à ses amis cette invitation que Dieu adresse à son peuple depuis la nuit des temps. Dieu a pris l’initiative de venir parler au coeur de l’homme et de lui murmurer son amour. Et pour cela il dit: “Ecoute”. Et il donne le commandement du bonheur: celui d’aimer, Lui et le prochain.

Le bonheur de s’appuyer sur Lui

Pour écouter, on l’a vu dimanche dernier, chacun a besoin d’avoir un lieu où prendre du temps avec lui chaque jour. Pour écouter à l’avance ce qu’Il veut me dire dans les lectures de la messe: ce sont autant d’occasion que Dieu se donne de parler à chacun, et, pour chacun, d’entendre ne serait-ce qu’un mot de son Dieu. Et ce seul mot entendu avec les oreilles et avec le coeur, prononcé par les lèvres et conservé dans le coeur, peut changer une vie, la nourrir, l’éclairer, souvent de façon décisive.

Seigneur, quel est le mot, dans les lectures de la messe de ce jour, qui est pour moi? Quelle est la phrase où tu m’attends? Et quand je l’aurai entendue, je l’écrirai dans mon carnet à la date d’aujourd’hui, pour pouvoir y revenir, m’en nourrir.

Comme chaque dimanche, les lectures de la messe proposent quatre bonnes tranches de pain frais. Tout d’abord la belle histoire de la veuve de Sarepta (Premier livre des Rois, ch. 17, versets 10-16). Elle n’a plus rien, et elle pense même qu’ils vont, elle et son fils, mourir de faim. Mais avec ce rien qui lui reste, elle accueille le prophète Elie, l’homme de Dieu, celui qui vit avec Dieu et selon le coeur de Dieu. Un don d’hospitalité incroyable. Et voilà que la situation se retourne complètement, car Dieu la met définitivement à l’abri du besoin: “La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé, et longtemps, le prophète, elle-même et son fils eurent à manger ».

Le psaume (145) invite à chanter le Seigneur et le bonheur de pouvoir s’appuyer sur Lui: “Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob, qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu, lui qui a fait le Ciel et la terre. Il garde à jamais sa fidélité” (…).

Voilà un passage sur lequel on pourrait rester longtemps en prière à “ruminer” la Parole. “Heureux”, le Seigneur promet le bonheur et non le malheur. Il balise le chemin vers le bonheur. “Heureux”! Qui ne veut être heureux? Mais comment faire? Voilà une réponse: “Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob”. Comment s’appuyer sur Dieu? Comme le faisait le patriarche Jacob: parler avec Dieu. S’appuyer sur sa Parole. Fortifier sa foi en méditant sa parole. Marcher dans le métro, dans le bus, dans la vie, avec sa parole. Et recevoir les sacrements comme autant de dons de son amour, de fortifiants, pour la route, rude, en ce monde.

Il enlève le péché

L’Epître aux Hébreux (ch. 9, versets 24-28) rappelle que Jésus est venu sauver l’humanité du malheur le plus grave, c’est-à-dire “détruire le péché par son sacrifice ». Le Christ « s’est offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude ». Il donne aux baptisés, lavés du péché, le pouvoir de refuser le péché. Puis il reviendra : « Il apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l’attendent ». Oui, Seigneur je t’attends, viens dans ce monde qui a besoin de ton salut, viens dans ma vie, ce dimanche, je suis pauvre de toi. Viens.

« Chers jeunes, dit Benoît XVI, recourez souvent au Sacrement de Pénitence et de Réconciliation ! C’est le sacrement de la joie retrouvée. Demandez à l’Esprit Saint la lumière pour savoir reconnaître votre péché et la capacité de demander pardon à Dieu en vous approchant souvent de ce sacrement avec constance, sérénité et confiance. Le Seigneur vous ouvrira toujours les bras, il vous purifiera et vous fera entrer dans sa joie » (Cf. Zenit du 27 mars 2012).

L’acclamation de l’Evangile, à l’Alleluia, donne le ton : « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! » Et l’Evangile (selon saint Marc, ch. 12, versets 38-44) montre le regard émerveillé que Jésus pose sur la veuve venue au Temple de Jérusalem apporter une offrande.

Les dévoreurs seront condamnés

« Une pauvre veuve s’avança et déposa deux piécettes. Jésus s’adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

Les journaux télévisés ne cessent de rapporter des faits terribles. « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d’autant plus sévèrement condamnés », avertit Jésus. Oui, les journaux parlent chaque jour de ceux qui dévorent le bien les autres. Certains même ne trament que ruses et mensonges pour manger le bien de personnes sans défense, avec le masque de la religion. Je viens d’entendre une triste histoire comme cela. Mais les escrocs et les manipulateurs seront « d’autant plus sévèrement condamnés ». Et le psaume a dit : « Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob ». Comme Marie.

On peut relire les textes de ce dimanche en ligne sur le site de l’Association épiscopale liturgique pour les pays francophones:  http://aelf.org/office-messe

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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