Père Jerzy Popieluszko © Wikimedia Commons, domaine public

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Pologne: l'exemple du p. Popieluszko pour construire un ordre social juste

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Salutations du pape aux Polonais

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Le pape François a fait mémoire du bienheureux Jerzy Popieluszko, prêtre polonais assassiné par le régime communiste en 1984, en saluant les Polonais au cours de l’audience générale du 19 octobre 2016 place Saint-Pierre.
« Aujourd’hui la liturgie commémore le bienheureux martyr, le p. Popieluszko », a rappelé le pape en italien, avant d’être traduit par un collaborateur. Le pape a rendu hommage en ces termes au prêtre : « Il s’est exposé en première personne en faveur des ouvriers et de leurs familles, demandant la justice et des conditions de vie dignes, ainsi que la liberté civile et religieuse de sa patrie ».
« Les paroles de saint Paul : ‘Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien’ (Rm 12,21) ont été la devise de sa pastorale », a-t-il ajouté. Et de formuler ce vœu pour la nation polonaise : « Que ces paroles soient aujourd’hui aussi pour vous, pour toutes les familles et pour le peuple polonais un défi pour construire un ordre social juste dans le quotidien, à la recherche du bien évangélique ».
Le prêtre polonais est né le 14 septembre 1947 à Okopy, un petit village de Voïvodine, au nord-est deBiałystok, au sein d’une famille de paysans profondément chrétienne.
Entré au grand séminaire de Varsovie en 1965, il a été appelé un an plus tard sous les drapeaux, pour faire ses trois années de service militaire dans une unité spéciale. Les autorités militaires procédaient à un endoctrinement anticlérical et antireligieux pour détourner les séminaristes de leur vocation. Il fut l’objet de vexations et de persécutions qui portèrent atteinte à sa santé.
Le p. Popiełuszko fut ordonné prêtre le 28 mai 1972 par le cardinal StefanWyszyński, primat de Pologne. Après la proclamation de la loi martiale, en 1981, il se mit à célébrer des « Messes pour la patrie », où les homélies affrontaient des thèmes religieux et spirituels mais aussi des questions d’actualité, à caractère social, politique et moral, illustrant les documents fondamentaux de la doctrine sociale de l’Église.
Il fut enlevé le 19 octobre 1984 par des fonctionnaires des services de sécurité du régime et assassiné. Plus de 1.000 prêtres et des centaines de milliers de fidèles participèrent à ses funérailles.
Avec une traduction de Constance Roques

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Rédaction

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