« Pâques, c’est la victoire du bien sur le mal, la victoire des bons »

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Mgr Comastri commente ses méditations du Chemin de Croix

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ROME, Vendredi 14 avril 2006 (ZENIT.org) – « Pâques, c’est la victoire du bien sur le mal, de l’amour sur la haine, et donc la victoire des bons », affirme Mgr Comastri en commentant ses méditations pour le Chemin de Croix au Colisée : le « dernier jour », explique-t-il, n’est pas le vendredi Saint, mais c’est le dimanche de Pâques.

Le pape Benoît XVI portera la Croix à la première et à la dernière des 14 stations du Chemin de Croix au Colisée.

L’an dernier, Jean-Paul II n’avait pas pu se rendre au Colisée, mais avait participé au Chemin de Croix du Vendredi saint depuis la chapelle privée de ses appartements du Vatican. Assis dans son fauteuil, il serrait le crucifix contre lui tandis que la caméra de la télévision du Vatican le filmait uniquement de dos.

Le texte des méditations et les prières du Chemin de Croix au Colisée sont disponibles sur le site du Vatican, permettant aux fidèles dispersés dans le monde d’y participer par la télévision – en mondovision (www.vatican.va, sur la page des célébrations liturgiques pontificales), grâce à 62 chaînes de 42 pays dans le monde.

Dans un entretien accordé ce Vendredi à Radio Vatican, l’auteur de ces méditations, Mgr Angelo Comastri, vicaire général pour la cité du Vatican et président de la fabrique de Saint-Pierre, a confié les critères qui ont guidé la rédaction de ces méditations.

« Le critère de fond est le suivant, disait-il : dans la Passion du Christ conflue l’histoire de toute l’humanité. Et par conséquent, en contemplant la Passion du Christ, nous pouvons comprendre l’histoire des hommes, une histoire dans laquelle les bons sont humiliés, les doux sont agressés, les honnêtes piétinés, les cœurs purs ridiculisés, et alors, on se pose cette question qui traverse tout le Chemin de Croix : ‘Mais qui est le vainqueur ?’ Si Dieu lui-même porte la croix et est condamné, qui est le vainqueur ? A qui le dernier mot ? Eh bien, en refaisant le chemin de la croix de Jésus, nous avons une certitude : ‘c’est Dieu qui prononce le dernier mot. Le chemin de croix nous aide à comprendre le drame de l’histoire, mais à nous, en tant que croyants, il nous assure que le dernier jour n’est pas le Vendredi Saint : le dernier jour, c’est Pâques. Et Pâques, c’est la victoire du bien sur le mal, de l’amour sur la haine, et donc la victoire des bons parce que c’est la victoire du Bon par excellence, du Bon infini qui est Dieu ».

Pour ce qui est du message de ces méditations, Mgr Comastri souligne que « dans certaines stations, surtout dans les stations qui rappellent les chutes de Jésus », il s’est demandé : « Mais qu’est-ce qui pèse aujourd’hui sur la Passion du Christ ? ».

Il explique : « A la première chute, j’ai pensé que la première souffrance que Jésus a éprouvée est celle de s’être rendu compte que le sens du péché disparaît de ce monde. Le péché est le vrai venin de l’histoire, est la vraie infection de l’humanité. Le péché est ce qui fait mal à l’homme, parce que nous ne devons jamais oublier que le mal est mal parce qu’il fait mal ! Jésus doit avoir souffert immensément en voyant la stupidité, l’idiotie humaine qui boit le venin sans s’en rendre compte. Et la souffrance crie au monde, crie aux hommes : « Attention ! Regardez ce que fait le péché ! Moi, en entrant dans votre histoire pleine de péché, je me suis retrouvé agressé, j’ai été frappé, crucifié, et j’ai accepté la souffrance pour vous dire combien le péché vous fait mal ». Si nous ouvrions les yeux… Alors, la deuxième parole : si nous ouvrions les yeux et si nous reconnaissions que le péché nous fait mal. Voilà, disais-je, la seconde parole : Dieu est prêt à pardonner. Parce que d’une part la croix du Christ crie le péché, et d’autre part crie l’amour de Dieu qui dit : « Je t’aime encore ; je suis ici pour te pardonner. Si tu m’ouvres ton cœur, j’y entre et je le guéris ».

Et à propos du rôle de Marie dans le Chemin de Croix, Mgr Comastri précise : « Dans la réflexion que je propose, revient plusieurs fois la figure de Marie. Non seulement dans la rencontre de la Mère avec son Fils, mais aussi dans la déposition de la croix : je propose une longue méditation sur la présence de Marie. C’est à la IVe station – la rencontre de Jésus avec sa Mère – que je me suis confié à une prière qui m’est jaillie du cœur. J’ai dit : ‘Seigneur Jésus, nous avons tous besoin de la Mère’. Nous avons besoin d’un amour qui soit vrai et fidèle, qui ne vacille jamais, d’un amour qui soit un refuge sûr au moment de la peur, de la douleur, et de l’ épreuve, qui arrive pour tous. C’est pourquoi nous avons besoin de Marie : la femme, l’épouse, la mère qui ne déforme pas et qui ne renie jamais l’amour. Marie est la Mère. Et dans tout Chemin de Croix, cette Mère est présente, parce que Jésus a dit, sur la Croix, à Marie : « Femme – c’est-à-dire la créature dans laquelle toute la beauté, toute la délicatesse du monde féminin atteint son sommet – femme, je te confie Jean. Voici ton fils ». C’est-à-dire, je te confie tout homme, sur le parcours de sa croix. Et Marie, avec le cœur qu’elle avait et avec le cœur qu’elle a, ne peut pas ne pas prendre au sérieux ces paroles de Jésus. C’est pour cela que nous avons la certitude que lors de toute Via Crucis Marie est présente. Elle est présente, la Mère, avec sa tendresse maternelle qui traduit le cœur infiniment bon de Dieu ».

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ZENIT Staff

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