Mgr Janusz Urbanczyk - Stift Klosterneuburg

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OSCE: le Saint-Siège demande justice pour les victimes d’exploitation au travail

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Mgr Urbanczyk appelle à réformer les « structures économiques abusives ou injustes »

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Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), s’est insurgé contre l’exploitation au travail. Intervenant lors d’une conférence sur le trafic des êtres humains le 21 octobre 2016 à Vienne, il a demandé « justice » pour les victimes.
Le représentant a souligné que quelle que soit la forme de cette exploitation, elle impliquait toujours « la soumission de l’employé vis-à-vis de l’employeur ». Pour le Saint-Siège, cette situation s’apparente à de l’esclavage, quand elle n’est pas, « dans de nombreux cas, un véritable esclavage ».
« Trop souvent, a déploré Mgr Urbanczyk, pour les milliers de personnes qui cherchent un refuge, l’assujettissement à l’exploitation au travail est la seule façon de trouver un emploi ». Les victimes du trafic et de l’exploitation d’êtres humains sont en effet souvent des « réfugiés, demandeurs d’asile, migrants, mineurs non-accompagnés », et « vulnérables au chantage ».
Ces personnes fuyant la guerre, l’injustice et l’oppression, sont réduites à l’exploitation par des « entremetteurs peu fiables » et autres « sangsues », et sont utilisés dans des secteurs variés tels l’agriculture, le bâtiment, la restauration, le service domestique, a constaté le représentant du Saint-Siège. Ils sont alors confrontés à la « réduction des salaires », au « manque de garanties contractuelles » et à « toutes formes d’exploitations ».
Mais ils peuvent aussi être victimes d’un secteur « plus sombre » incluant prostitution, pédophilie, mendicité organisée, vente de drogue et de biens volés, a ajouté Mgr Urbanczyk.
Il a plaidé pour la « justice » pour les travailleurs et les victimes de trafic, exploités pour « un profit criminel ». En appelant particulièrement à réformer les « structures économiques abusives ou injustes » : « Un marché global, régional ou national qui permet aux entreprises de prospérer tout en agissant hors-la-loi et en ignorant les critères de justice envers les employés et les clients, n’est pas sain et doit être confronté ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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