« Le terrorisme est une menace pour nous tous, aussi nous devons le combattre où qu’il soit, quelle que soit sa bannière, et quels que soient ses moyens. » C’est ce qu’a déclaré Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à New York, à la Conférence de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme, le 29 juin 2018.
Intervenant à la Session IV sur la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies, l’archevêque a encouragé l’ONU à faire respecter les droits de l’Homme et la loi humanitaire internationale « afin d’empêcher les terroristes d’utiliser les abus contre les droits de l’homme comme excuses pour leurs actes atroces. Toute tactique antiterroriste qui permette des abus… aura toujours l’effet inverse » et augmentera « le soutien local au terrorisme ».
Le représentant du Saint-Siège a plaidé pour la prévention de la radicalisation, en impliquant les sociétés civiles : « Une bonne partie du succès ou de l’échec des stratégies antiterroristes repose sur les capacités et les initiatives locales. Les efforts antiterroristes doivent impliquer les populations locales » afin de prévenir la radicalisation des jeunes.
« Le respect du droit de se rassembler et de la liberté d’expression est vital pour vaincre l’extrémisme violent, car la liberté de diriger les expressions de contestation et de griefs à travers des processus démocratiques peut faire beaucoup pour calmer les impulsions à la violence », a poursuivi Mgr Auza.
« Le Saint-Siège, a-t-il conclu, s’engage activement avec les leaders d’autres religions et leurs communautés de foi pour prévenir les incitations à toute forme de radicalisation et de violence, encourageant et intensifiant un dialogue interreligieux et interculturel sincère et une coopération. »
