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Nouveaux statuts du dicastère romain pour les laïcs, la famille et la vie

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Au service du sacerdoce commun des baptisés

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Les nouveaux statuts du dicastère romain pour les laïcs, la famille et la vie, institué par le pape François en août 2016, sont publiés en italien, en anglais et en espagnol par le Saint-Siège ce 8 mai 2018: ils indiquent les grandes lignes de sa mission, dans le sillage de Vatican II et du magistère des papes. Le document insiste en particulier sur le « génie féminin » et sur la solidarité avec les femmes en détresse.

Ce dicastère, rappelons-le est né du regroupement des services de deux conseils pontificaux pour les laïcs et pour la famille et de l’Académie pontificale pour la vie. Il a été institué par le motu proprio du pape François, “Sedula Mater”, du 15 août 2016.
Au service du baptême

Ces statuts manifestent tout d’abord ses liens avec les Conférences épiscopales, les Eglises locales et d’autres organismes, avec pour mission de faciliter les échanges, selon les deux principes de synodalité (collégialité) et de subsidiarité (il ne doit pas se substituer aux Eglises locales).
Plus précisément, la mission de ce dicastère est de servir la mission des fidèles, en d’autres termes c’est « la promotion de la vocation et de la mission des fidèles dans l’Eglise et dans le monde, qu’ils vivent le célibat, soient mariés ou pas et aussi s’ils appartiennent à des associations, des mouvements ou des communautés ».
Cette mission, comme l’indique le Concile Vatican II dans la Constitution Lumen Gentium (1964), est au service du baptême et des différents charismes suscités dans l’Eglise: il s’agit de  « favoriser chez les fidèles laïcs la conscience de la co-responsabilité, forte du baptême, pour la vie et la mission de l’Eglise, selon les différents charismes reçus, pour l’édification commune, avec une attention particulière à la mission spécifique des fidèles laïcs d’animer et de perfectionner l’ordre des réalités temporelles ».
La mission des jeunes dans le monde
Il s’agit aussi – la préparation du synode d’octobre prochain le souligne assez – de promouvoir l’engagement des jeunes, et « leur protagonisme face aux défis du monde contemporain », en particulier par la préparation des JMJ.
Une autre mission sera « d’approfondir la relation homme-femme, leur spécificité, réciprocité et complémentarité, ainsi que leur égale dignité. En valorisant le « génie féminin », le dicastère apporte sa contribution à la réflexion ecclésiale sur l’identité et la mission de la femme dans l’Eglise et la société ».
Pour ce qui est du soutien de la famille « à la lumière du Magistère pontifical », le dicastère a pour mission de « protéger sa dignité et son bien fondé sur le sacrement du mariage », de « favoriser les droits et la responsabilité dans l’Eglise et dans la société civile, afin que l’institution familiale puisse toujours mieux jouer son rôle ».
Dans la ligne du ch. 8 de l’exhortation apostolique du pape François « Amoris Laetitia », les statuts du dicastère rappellent en outre sa mission d’exprimer la sollicitude pastorale de l’Eglise aussi face aux personnes se trouvant dans des situations « irrégulières ».
La protection de la vie et solidarité avec la femme
Pour ce qui est de la protection de la vie humaine, les statuts indiquent au moins deux directions: d’une part, encourager « les initiatives en faveur d’une procréation responsable, tout comme la protection de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa fin naturelle, en tenant en compte les besoins de la personne dans les différentes phases de son évolution ».
D’autre part, aussi, « promouvoir et encourager les organisations et associations qui aident la femme et la famille à protéger le don de la vie, en particulier dans les cas de grossesse difficile, et à prévenir le recours à l’avortement ».
En outre, le dicastère soutiendra « les programmes d’aide en faveur des femmes qui auraient subi un avortement ».
Enfin, le dicastère reçoit une mission d’étude, de formation et de recherche: il s’agit, « sur la base de la doctrine morale catholique et du Magistère de l’Eglise, d’étudier et de promouvoir une formation qui concerne les questions de bio-médecine et de droit relatif à la vie humaine, ainsi que les idéologies qui se développent autour de la vie humaine et de la réalité du genre humain ».
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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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