Nous devons nous convertir à la paix, nous convertir au Christ, notre paix

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« L´accueil docile du mystère de Noël »

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CITE DU VATICAN, Mercredi 19 décembre 2001 (ZENIT.org) –
La conversion « à la paix, au Christ, notre paix  » est au cœur de la catéchèse de Jean-Paul II sur cette dernière neuvaine de l´Avent et sur « l´accueil docile du mystère de Noël ».

Le pape a en effet reçu les pèlerins d´Italie et du monde entier à 10 h 30 en la salle Paul VI du Vatican. Il a consacré sa catéchèse hebdomadaire au mystère de Noël. C´était la dernière audience générale de cette année liturgique.

Jean-Paul II lance cet appel vibrant: « Nous devons nous convertir à la paix; nous devons nous convertir au Christ, notre paix, sûrs que, dans la crèche, son amour désarmant, est vainqueur de toute menace et de tout projet de violence. Et il faut continuer avec confiance à demander à l´Enfant, né pour nous de la Vierge Marie, que l´énergie prodigieuse de sa paix chasse la haine et la vengeance qui se nichent dans le cœur humain. Nous devons demander à Dieu que le mal soit vaincu par le bien et par l´amour ».

C´est en effet dans le contexte de l´Avent que le pape situe la « journée spéciale de jeûne et de prière célébrée vendredi dernier pour demander à Dieu le don de la réconciliation et de la paix ». « Ce fut, remarque le pape, un moment fort de l´Avent, une occasion d´approfondir les causes de la guerre et les raisons de la paix. Face aux tensions et aux violences qui, hélas, frappent ces jours-ci aussi différentes régions de la terre, y compris la Terre sainte, singulier témoin du mystère de la Naissance de Jésus, il est de notre devoir à nous, chrétiens, de faire résonner plus fort encore le message de paix qui vient de la grotte de Bethléem ».

Le pape commentait la tonalité liturgique du temps présent. « La neuvaine de Noël que nous sommes en train de célébrer ces jours-ci, disait Jean-Paul II, nous stimule à vivre de façon intense et profonde la préparation à cette grande fête, maintenant proche, de la naissance du Sauveur. La liturgie trace un itinéraire savant pour rencontrer le Seigneur qui vient, en proposant, jour après jour, des points de réflexion et de prière. Elle nous invite à la conversion et à l´accueil docile du mystère de Noël ».

Jean-Paul II va puiser à la source vétéro-testamentaire: « Dans l´Ancien Testament, explique le pape, les prophètes avaient annoncé d´avance la venue du Messie, et ils avaient maintenu l´attente vigilante du peuple élu. C´est avec les mêmes sentiments que nous sommes invités à vivre nous aussi ce temps, pour pouvoir ainsi goûter la joie des fêtes de Noël maintenant imminentes ».

Le pape poursuit son commentaire en soulignant l´aspiration de l´humanité à la paix qu´exprime la liturgie de cette neuvaine: « Notre attente donne sa voix aux espérances de l´humanité entière et s´exprime dans une série d´invocations suggestives que nous trouvons dans la célébration eucharistique avant l´évangile, et dans la récitation des vêpres avant le Cantique du Magnificat. Ce sont les antiennes dites « Ô », par lesquelles l´Eglise s´adresse à Celui qui doit venir par des titres hautement poétiques, qui manifestent bien le besoin de paix et de salut des peuples, un besoin qui n´est pleinement et définitivement satisfait que dans le Dieu fait homme ».

La liturgie, explique encore le pape, exprime « le désir ardent des croyants de voir s´accomplir leurs attentes de paix ». « C´est pourquoi ils implorent le don de la naissance du Sauveur promis ». Et en même temps, ajoute immédiatement le pape, ils sont très conscients que cela « implique un engagement concret à lui préparer un demeure digne non seulement dans leur cœur mais aussi dans leurs milieux de vie ». « En un mot, résume le pape, invoquer la venue de Celui qui apporte la paix au monde implique de s´ouvrir docilement à la vérité libérante et à la force rénovatrice de l´Evangile ».

« Comme nous le suggère la liturgie de l´Avent, continue Jean-Paul II, nous implorons du Seigneur le don de « nous préparer avec joie au mystère de Noël » afin que la naissance de Jésus nous trouve « vigilants dans la prière, exultant dans la louange » (IIe Préface de l´Avent). Ce n´est qu´ainsi que Noël sera la fête de la joie et une rencontre avec le Sauveur qui nous donne la paix ».

C´est pourquoi le pape invitait les fidèles à ne « prière plus intense ». « Christus est pax nostra – Le Christ est notre paix: Que sa paix renouvelle tous les milieux de votre vie quotidienne. Qu´elle emplisse les cœurs afin qu´ils s´ouvrent à l´action de sa grâce transformante; qu´elle pénètre dans les familles, afin que devant la crèche ou recueillies autour de l´arbre de Noël elle fortifient leur communion fidèle; qu´elle règne dans les villes, dans les Nations, et dans la communauté internationale et qu´elle se diffuse aux quatre coins du monde ». ».

Le pape invite ainsi à contempler ce mystère de la nuit de Bethléem: « Comme les bergers de la nuit de Bethléem, hâtons le pas vers Bethléem. Nous contemplerons dans le silence de la Sainte Nuit, « l´enfant enveloppé de langes dans une mangeoire », avec Joseph et Marie (Luc 2, 12.16). Que celle qui a accueilli le Verbe de Dieu en son sein virginal et l´a serré dans ses bras maternels, nous aide à vivre plus intensément cette dernière étape de l´itinéraire liturgique de l´Avent. Avec ces sentiments, je formule mes vœux affectueux pour vous tous, ici présents, pour vos familles et ceux qui vous sont chers. Bon Noël à tous! »

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ZENIT Staff

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