ROME, Jeudi 21 avril 2011 (ZENIT.org) – Au Nigeria, la Croix Rouge déplore « plus de 40.000 déplacés et près de 410 blessés », du fait des violences post-électorales.
C’est un premier bilan provisoire des violences qui ont éclaté dans le Nord du pays au lendemain de la victoire, à l’élection présidentielle du 16 avril, de Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, avec près de 57 % des suffrages exprimés. Un résultat confirmé lundi, 18 avril, par la Commission électorale nationale.
Le Nigeria est l’Etat le plus peuplé d’Afrique avec quelque 150 millions d’habitants. Or, la Croix Rouge nigériane indique que le nombre des sans-abri a triplé en trois jours seulement, surtout dans le Nord, passant de 16.000 à 42.000.
L’agence missionnaire italienne Misna précise que « les régions septentrionales recouvrent progressivement leur calme à l’aide des militaires massivement déployés sur place ».
Elle ajoute que le président sortant, le général Muhammadu Buhari, musulman du Nord, qui avait contribué au renforcement de la sharia dans certains Etats, s’est dissocié des violences.
Mais il a saisi la commission électorale pour dénoncer de présumées fraudes électorales, notamment dans les régions du Sud-est et du Delta du Niger. Or, les observateurs internationaux reconnaissent la validité du scrutin.
Le Nigeria compte le territoire de la capitale fédérale, Abuja, et 36 États. La population est issue de 250 ethnies et représente quelque 152 millions d’habitants, soit un sixième de la population du continent africain, sur à peine 3% de sa surface.
Il est un gros producteur de pétrole – quelque 2,6 millions de barils de pétrole brut chaque jour -, ce qui attise les convoitises – et la corruption – , et pour certains il représente de ce fait aussi une « malédiction » du delta du Niger. La valeur de son PIB total le plaçait en deuxième position en Afrique en 2008, derrière l’Afrique du Sud et devant l’Algérie.
