Messe des cendres: « Dieu nous ressuscite de nos cendres »

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« Pas capables d’enlever la poussière qui salit notre cœur »

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« Poussière aimée de Dieu »: c’est la première de sept expressions écrites en italiques dans l’homélie du pape François pour la messe des Cendres, qu’il a présidée, ce mercredi 26 février 2020, en la basilique Sainte-Sabine sur la colline de l’Aventin: à Rome, c’est la première « station » du pèlerinage de carême dans la ville. L’itinéraire du carême conduit à  « la joie de découvrir que Dieu nous ressuscite de nos cendres », insiste le pape.

Le pape avait auparavant conduit la procession pénitentielle traditionnelle du Mercredi des Cendres, qui part du monastère Saint-Anselme, passe devant Saint-Alexis pour arriver à Sainte-Sabine.

Relever les expressions mises en italiques c’est suivre les étapes du carême que le pape François a proposé dans son homélie, avant de conclure sur le thème de son message 2020: « Laissez-vous réconcilier ».

Les cendres rappelle au baptisés qu’ils sont « poussière », mais « poussière aimée de Dieu » (1), souligne tout d’abord le pape François.

Et cette méditation sur la « poussière » le conduit à indiquer un itinéraire de toute l’existence « de la poussière à la vie » (2).

Pour cela, c’est l’appel du carême, il faut « changer de vie » (3), sans céder « à la résignation », dans « incinérer le rêve que Dieu à sur nous ». C’est pourquoi le pape invite à se poser la question: “Moi, qu’est-ce qui me fait vivre ? ” Il répond que si la poussière des biens matériels disparaît, pas l’amour donné.

Il avertit qu’il y a aussi un « parcours inverse » qui va « de la vie à la poussière » (4) si l’on n’y prend garde, et il invite à regarder chez soi… la poussière accumulée « qui salit l’amour et affaiblit la vie »: « Que de fois nous nous montrons bons au dehors et nourrissons des rancunes au- dedans ! Que de duplicités nous avons dans le cœur… c’est la poussière qui salit, les cendres qui étouffent le feu de l’amour. »

Alors un « nettoyage » s’impose: « laissez-vous réconcilier » (5). Car seul Dieu peut le faire: « Seuls, nous ne sommes pas capables d’enlever la poussière qui salit notre cœur. Parce que seul Jésus, qui connaît et aime notre cœur, peut le guérir. Le Carême est le temps de la guérison. »

Le pape résume son homélie par deux « passage » : « de la poussière à la vie (6), de notre humanité fragile à l’humanité de Jésus qui nous guérit » et « le second passage, pour ne pas retomber de la vie à la poussière (7). Aller recevoir le pardon de Dieu, dans la confession, parce que là, le feu de l’amour de Dieu consume la cendre de notre péché. L’étreinte du Père dans la Confession nous renouvelle à l’intérieur, nous nettoie le cœur. »

Le pape conclut sur le thème du Message 2020: « Laissons-nous réconcilier pour vivre comme des enfants aimés, comme des pécheurs pardonnés, comme des malades guéris, comme des voyageurs accompagnés. Laissons-nous aimer pour aimer. Laissons-nous relever, pour marcher vers le but, Pâques. Nous aurons la joie de découvrir que Dieu nous ressuscite de nos cendres. »

La traduction complète, officielle, en français, de l’homélie prononcée en italien se trouve ici.

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Hélène Ginabat

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