Mère Teresa reçoit le Prix Nobel de la Paix 1979, Capture

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Mère Teresa par sa nièce, Agi Bojaxhiu

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La famille d’abord

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Mère Teresa était « simplement extraordinaire », témoigne sa nièce Agi Bojaxhui : « Elle mettait tout le monde à l’aise, elle était disponible pour tous ». Elle exhortait à toujours donner la priorité à la famille.
La fille du frère de Mère Teresa, est âgée de 70 ans et elle  vit en Sicile depuis sa jeunesse. Elle a confié ses souvenirs de sa tante à l’antenne de Radio Vatican deux jours avant la canonisation de Mère Teresa de Calcutta (1910 – 1997), dimanche, 4 septembre 2016, place Saint-Pierre, par le pape François, dans le cadre du Jubilé de la miséricorde.
« Elle était très affectueuse, raconte la nièce. C’était une personne de qui émanait un sentiment de paix… Ses yeux qui regardaient vraiment au fond de toi… Si tu regardais la Mère dans les yeux, tu sentais qu’elle voyait en toi, ton cœur. »
« Elle était spéciale, poursuit-elle, mais en même temps normale, au sens où tu ne te sentais pas mal à l’aise avec elle, comme tu peux te sentir avec certaines personnalités mondiales. »
Agi Bojaxhui souligne que la famille était très importante pour Mère Teresa : « pour elle, la famille passait avant tout ; elle la considérait comme la chose la plus importante ». « Elle tenait beaucoup à la famille, poursuit la nièce, et elle me disait toujours ceci : « … avant tout, la famille, ta famille, c’est-à-dire suivre tes enfants, suivre ton mari, prendre soin des affaires de la maison, prendre soin de ton mari, prendre soin de tes enfants, les suivre, savoir ce qu’ils font, ce qu’ils ne font pas. Ensuite, quand il te reste du temps, alors consacre-toi aux autres ».
« Elle ne cessait de me dire de prier, se souvient Mme Bojaxhui : la famille doit prier ensemble. Nous y sommes arrivés quelquefois, mais pas toujours ; elle y tenait beaucoup. »
Dans son travail, Mère Teresa « était très réservée », selon sa nièce. Elle « faisait beaucoup, mais elle passait inaperçue…Tout était si spontané et naturel, même les choses les plus pénibles… » « Je l’ai vue faire des choses vraiment pénibles, poursuit-elle, comme laver les draps, alors qu’elle avait déjà un certain âge, penché sur les personnes pendant si longtemps, ce qu’elle faisait aussi pour soigner les personnes qui avaient des maladies terribles… Ce que faisait Mère était quelque chose de tellement extraordinaire, voir comment elle touchait ces plaies, comment elle aidait les personnes, comment elle a organisé tout cela avec ces sœurs qui poursuivent son travail, son œuvre… »
Agi Bojaxhui raconte les petits détails de la vie de la future sainte : « Elle adorait le chocolat, mais elle n’en mangeait pas parce que c’était un aliment de luxe, et elle disait : « Puisque la majorité des personnes que je connais, avec lesquelles je suis, n’ont pas d’argent pour s’acheter du chocolat, je n’en mange pas moi non plus ».
« Des cadeaux, poursuit la nièce, on lui en envoyait continuellement : des bonbons, des chocolats qu’ensuite elle distribuait à tout le monde, pratiquement ; elle ne gardait rien pour elle. De tous les cadeaux qu’elle a eus dans sa vie, elle a toujours tout offert à d’autres personnes. À moi, elle m’a offert carrément une mandoline que lui avaient offerte des Italo-Américains en Amérique. »
D’après sa nièce, Mère Teresa « avait un beau sens de l’humour » : «  beaucoup… pensaient qu’elle avait toujours un air comme cela, hiératique, pensive… et au contraire, elle aimait plaisanter ; elle avait aussi des réparties, je ne dis pas sarcastiques, mais un peu ironiques…elle n’était pas bigote, si je peux dire cela ».
Agi Bojaxhui partage quelques souvenirs sur la jeunesse de Mère Teresa : « Quand elle était encore en Albanie, elle avait appris le piano, elle aimer jouer du piano, elle aimait faire des balades, elle organisait avec ses camarades d’école… elle a toujours été une organisatrice, dès son enfance ; c’est mon père qui me disait cela. »
Avec une traduction de Constance Roques
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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