Madagascar : l’Eglise lance une journée de prière pour la réconciliation

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La crise se complique

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ROME, Jeudi 5 février 2009 (ZENIT.org) – La crise se complique à Madagascar après la démission forcée du maire de la capitale et l’Eglise lance une journée de prière pour la réconciliation nationale, indique l’agence vaticane Fides.

L’Eglise catholique de Madagascar a lancé, à l’invitation de Benoît XVI, dimanche prochain, 8 février, une journée pour la réconciliation et la justice et a invité les fidèles à la prière. Les évêques ont proposé de jouer un rôle de médiateur entre le président Ravalomanana et Rajoelina, mais les deux partis semblent encore éloignés, indiquent les sources de Fides.

« La crise a connu une accélération improvisée et la situation se complique », affirment à l’Agence Fides des sources de Radio don Bosco de Tananarive, la capitale de Madagascar, où le maire Andry Rajoelina a été démis par le Ministre de l’Intérieur. La décision du gouvernement a été annoncée hier, 3 février, par le Préfet de la Capitale, Edmond Rakotomvato, qui a précisé que la charge de maire avait été confiée à un commissaire provisoire, Guy Rivo Randrianarisoa.

Le gouvernement a ainsi répondu à l’annonce de Rajoelina qui a déposé au Parlement une demande de démission du président, Marc Ravalomanana (cf. Fides 3/2/2009). Rajoelina est considéré comme le principal opposant du Chef de l’Etat.

« Hier soir, le maire a convoqué une conférence de presse au cours de laquelle il a repoussé la décision du gouvernement, convoquant pour aujourd’hui une manifestation face à l’Hôtel de ville. Les manifestants se sont déplacés de la place du 13 mai, où ils étaient réunis depuis des jours, à la place face à la mairie » expliquent nos sources. « Il y a deux aspects à souligner » – continuent les sources de Fides. « Dans sa conférence de presse, Rajoelina a invité les étrangers à rester chez eux durant les manifestations d’aujourd’hui parce qu’ils craignent des violences. Auparavant, la radio dont le maire est propriétaire avait invité la police à enquêter sur certains individus qui seraient en train de distribuer de l’argent pour provoquer des incendies ».

Durant la manifestation d’hier, 4 février, Rajoelina a annoncé qu’il était suspendu de sa charge de maire, demandant à une de ses collaboratrices, Michèle Ratsivalaka, de gérer provisoirement la ville.

« La manifestation face à la Mairie de Tananarive continue, pour le moment sans incidents, mais des signaux préoccupants arrivent de l’intérieur du pays » – affirment les sources de Fides. « Hier, le Ministre de l’économie s’était rendu dans la ville de Farafangana, au sud-est du pays, pour soutenir l’action du gouvernement face à la population locale. Il a été accueilli par une protestation, avec des couvertures brûlées dans les rues, ce qui l’a contraint à rentrer à l’aéroport. Mais entre temps, les manifestants ont réussi à mettre feu à son aéroplane qui a été détruit. Le ministre a été mis en sécurité et a été reconduit dans la capitale dans un hélicoptère ».

« Le président Ravalomanana a lui aussi rendu visité à plusieurs villes de l’île, dont la ville d’Antsiranana, dans le nord de Madagascar, où Rajoelina devrait aussi se rendre dans les prochaines heures : les deux principaux adversaires sont désormais engagés pour rechercher des soutiens dans tout le pays », affirme les sources de Fides.

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ZENIT Staff

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