ROME, Vendredi 24 octobre 2008 (ZENIT.org) – Il s’opère une « résurrection cachée » de la tradition de la lecture de la Bible selon les « quatre sens », affirme Mgr Ravasi, en citant le grand théologien suisse Hans Urs von Balthasar.
Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, bibliste, et président de la commission du Message du synode des évêques, a répondu aux questions des journalistes à l’occasion de la présentation à la presse du Message du synode des évêques.
Mgr Ravasi a répondu à une question sur le caractère « prophétique » des travaux du cardinal Henri de Lubac (1896-1991), sj, sur les quatre sens de l’Ecriture sainte dans ses quatre volumes « Exégèse médiévale. Les quatre sens de l’Écriture » qui offre une synthèse des différentes formes de lecture de l’Écriture, depuis les héritiers d’Origène jusqu’aux précurseurs de l’époque moderne.
Mgr Ravasi a salué le caractère « extraordinaire de l’œuvre de la recherche à l’intérieur du monde médiéval » du cardinal de Lubac.
Et pour répondre à la question, il a cité le cardinal von Balthasar dans le texte en italien « Con occhi semplici. Verso una nuova coscienza cristiana » (« Avec des yeux simples. Vers une nouvelle conscience chrétienne », Herder-Morcelliana, 1970), où il écrit : « Les quatre sens de l’Ecriture célèbrent leur résurrection cachée dans la théologie d’aujourd’hui : en effet le sens littéral apparaît comme celui qu’il faut faire émerger en tant qu’historico-critique ; le sens spirituel en tant que kérygmatique, le sens tropologique en tant qu’essentiel et le sens anagogique en tant qu’eschatologique ». Une citation qui était déjà apparue dans son article publié récemment dans L’Osservatore Romano en italien (13-14 octobre 2008) intitulé « Les soixante dix visages de la Bible ».
Le bibliste italien a souhaité que soit « reproposée » cette lecture de la Bible selon les « quatre sens » de l’Ecriture : le sens « littéral, historique », le sens « de l’annonce » de la foi, puis celui de « l’existence, de la morale », qui dit comment vivre en chrétiens dans la société, et enfin celui de « l’espérance » chrétienne qui indique « le terme ultime » de cette vie.
Anita S. Bourdin