Les Eglises de Guadeloupe appellent à un sursaut de conscience

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« Il y a urgence à s’en sortir ! »

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ROME, Vendredi 20 février (ZENIT.org) – Alors que les violences continuent d’agiter la Guadeloupe, l’Eglise réformée, l’Eglise catholique, et l’Eglise orthodoxe du département francais ont décidé d’unir leurs voix et d’appeler les chrétiens, les femmes et les hommes de bonne volonté, à un sursaut de conscience face au risque de « violence et de dérapages » que court le pays, après quatre semaines de forte tension sociale .

« Nous ne sommes ni politiques, ni juristes, mais nous sommes à une place qui nous permet de nous exprimer en tant que responsables d’Eglises », précisent le pasteur Pascal Hiekel, de l’Eglise réformée,  Michel Same de l’Eglise orthodoxe et Mgr Jean Hamot, de l’Eglise catholique, dans leur message commun face à une situation qui parait désormais s’enliser. 

«La Guadeloupe est bloquée, le pays est complètement paralysé », relèvent-ils. « Nous souhaitons que la situation change et que se construisent les conditions d’une reprise ». 

Dans leur message, publié sur le site Internet du diocèse de Guadeloupe, les responsables religieux s’interrogent : «  Faut s’en sortir, il est vrai mais à quel prix ? Que faire ? Et surtout comment rétablir la communication ? »  

A la question « Où sont les Eglises ? », qu’ils disent avoir entendu, ils demandent à ce que l’on n’oublie pas que « l’Eglise est la famille des baptisés ; et que les chrétiens baptisés sont nombreux dans la rue, à participer au cortège des revendications, et parmi eux des acteurs de la crise ( syndicats, patronat, élus, Etat) ». 

« En tant que guadeloupéens responsables », disent-ils, ils se sentent invités « à réclamer la justice et à prôner la collaboration ». 
 
« Parlons-nous. Arrêtons de nous accuser mutuellement. Faisons preuve de calme et de retenue », soulignent-ils. Ils demandent à tous de ne pas perdre de vue « le bien commun et l’avenir » de leur pays, et de dire « non », avec humilité et respect, à la violence d’où qu’elle vienne.

La réalité nous pousse au dialogue qui engendrera ce que nous appellerons « une trêve », ajoutent les responsables religieux de la Guadeloupe.

Ce dialogue et cette trêve permettraient, selon eux, de « reprendre souffle ». Et dans le langage chrétien, « le souffle », rappellent-ils « c’est l’Esprit de Dieu qui éclaire, qui guide, qui redonne la force de l’espérance ». Alors « Marchons vers la réconciliation et l’espérance ! » concluent-ils.

Isabelle Cousturié

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ZENIT Staff

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