Messe à Sainte-Marthe, L'Osservatore Romano

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Les Béatitudes, «navigateur» de la vie chrétienne, homélie

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Attention aux « anti-béatitudes »

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Les Béatitudes sont le «navigateur » de la vie chrétienne, explique le pape François.
Il a suggéré à relire les pages de l’Évangile sur les Béatitudes écrits par saints Matthieu et Luc lors de l’homélie prononcée ce lundi 6 juin dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, à 7h.
Les Béatitudes sont « le navigateur pour notre vie chrétienne », déclare le pape : « Nous voyons ici, ajoute-t-il, sur cette route, selon les indications de ce navigateur, comment nous pouvons aller de l’avant dans notre vie chrétienne ».
Le pape a proposé à « lire » les Béatitudes «  un peu, à la maison, cinq minutes, cela fera du bien » parce que les Béatitudes sont «le chemin, le guide ». Et penser aussi aux « quatre anti-béatitudes », ces quatre problèmes « qui vont me faire un mauvais virage sur la route et mal finir ».
Le pape souligne que les Béatitudes sont « la nouvelle loi du Seigneur pour nous » : le Christ « perfectionne l’ancienne loi, la porte à sa plénitude ».
« Il y a tellement de belles choses » dans ce passage, s’exclame le pape, « nous pouvons nous arrêter sur chacune jusqu’à dix heures du matin. » Cependant, le pape veut « mettre accent » sur la présentation des Béatitudes par l’évangéliste Luc qui « dit la même chose, mais à la fin ajoute quelque chose que Jésus a dit : les quatre problèmes », les quatre « malheurs ». Le pape cite ce texte : « Malheur à vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Malheur à vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Malheur à vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. » Et « ces problèmes, estime le pape, éclairent l’essence de cette feuille de route, de ce guide de la route chrétienne » qui sont les Béatitudes.
Le premier «malheur» est pour les riches : « Je l’ai dit à plusieurs reprises », rappelle le pape, que « la richesse est bonne» et que «ce qui est mauvais c’est l’attachement à la richesse, malheur ».
La richesse « est une idolâtrie: quand je suis attaqué, alors je fais de l’idolâtrie ». Ce n’est pas par hasard que « la plupart des idoles sont en or », note le pape.
Le deuxième malheur concerne « ceux qui se sentent heureux, qui ne manquent rien », qui ont « un cœur satisfait, un cœur fermé, sans horizons: ils rient, ils sont rassasiés, ils n’ont d’appétit pour rien ».
Et puis il y a « ceux qui aiment l’encens, dit le pape, ils aiment que tout le monde parle bien d’eux et donc ils sont tranquilles » : « Mais « Malheur à vous », dit le Seigneur: cela est l’anti-loi, c’est le mauvais navigateur ».
« Ce sont les trois étapes qui mènent à la destruction, résume le pape François, ainsi que les béatitudes sont les étapes qui mènent de l’avant dans la vie. »
« L’attachement à la richesse », la « vanité » et enfin « l’orgueil » quand on dit comme le pharisien  dans « la parabole du pharisien et du publicain: « Je te remercie, je ne suis pas comme celui-là ». « Cela se produit tous les jours, souligne le pape : « Je te remercie, Seigneur, parce que je suis un si bon catholique, pas comme le voisin, la voisine ». « Avec ces trois étapes, nous allons à la perdition», explique le pape, parce que « ce sont les anti-béatitudes: l’attachement à la richesse, la vanité et l’orgueil. »
À la fin de ses réflexions sur les Béatitudes, le pape a mis en relief la plus importante des béatitudes : « Heureux sont les doux » : « La douceur est une manière d’être beaucoup plus près de Jésus », estime le pape, par contre, « l’attitude opposée procure toujours les inimitiés, les guerres et tant de mauvaises choses qui arrivent ». Le pape appelle à ne pas confondre « la douceur du cœur » avec « une bêtise : non, c’est une autre chose, c’est la profondeur dans la compréhension de la grandeur de Dieu, et l’adoration ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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