Le tourisme irresponsable est une des causes du changement climatique

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Lettre du cardinal Renato Raffaele Martino

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ROME, Mercredi 25 février 2009 (ZENIT.org) – Le tourisme irresponsable « contribue au changement climatique » qui souffre de ses effets, a souligné le cardinal Renato Raffaele Martino en rappelant que le tourisme est « au service de la création et non pas le contraire ».

Le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement a envoyé une lettre aux participants au congrès organisé par la Bourse internationale du tourisme (BIT) à Milan sur le thème ‘Le tourisme face aux défis du changement climatique’.

« Le changement climatique est devenu une préoccupation prioritaire au niveau mondial », a estimé le cardinal Martino. « C’est un problème qui nous concerne tous, nous qui vivons dans cette maison commune qu’est la terre ».

« En effet, nous sommes tous responsables, à titres divers, de la situation actuelle, et nous en subissons en même temps les conséquences », a-t-il poursuivi avant d’ajouter que le tourisme est « une activité de l’homme qui contribue au changement climatique, et qui souffre de ses effets ».

Dans sa lettre, le cardinal Martino a évoqué le compendium de la doctrine sociale catholique comme une référence sûre dans ce domaine : « Une économie respectueuse de l’environnement ne poursuivra pas uniquement l’objectif de la maximalisation du profit, parce que la protection environnementale ne peut pas être assurée uniquement sur la base d’un calcul financier des coûts et des bénéfices ».

Citant Benoît XVI, il a rappelé que « l’expérience enseigne que la gestion responsable de la création fait partie, où c’est ainsi que cela devrait être, d’une économie saine et durable du tourisme ».

Le haut prélat italien propose aussi une sorte de code de comportement qui impliquerait la nécessité de « cultiver l’éthique de la responsabilité ; retourner au sens de la limite, en reconnaissant l’altérité entre ses semblables, et la transcendance du Créateur vis-à-vis de ses créatures ; assumer sa responsabilité propre et personnelle de protection de la planète ; encourager une culture ‘verte’ ; développer la culture du tourisme responsable même vis-à-vis des changements climatiques ».

« Le progrès de l’environnement du tourisme, comme dans d’autres secteurs, doit reconnaître ses propres limites », parce que le tourisme est « au service de la création et non pas le contraire », a-t-il encore souligné.

« Il s’agit de récupérer la dimension spirituelle du rapport avec le monde créé, en ne le réduisant pas à un simple objet d’exploitation, mais en s’engageant à réaliser ce que l’on commence à définir comme ‘tourisme intelligent’, c’est-à-dire éthique, ‘vert’, et de qualité, dans tous ses domaines ». Pour le cardinal italien, « nous devons nous engager pour retrouver le Paradis originel ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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