Le Saint-Siège déplore l’impact de la crise économique sur les enfants

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Intervention de Mgr Tomasi

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ROME, Mercredi 25 février 2009 (ZENIT.org) – Ce sont les enfants qui ressentiront le plus les difficultés économiques, a affirmé Mgr Silvano Maria Tomasi, alors qu’une augmentation considérable du taux de mortalité infantile devrait être enregistrée en 2009.

L’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et des Institutions spécialisées à Genève est intervenu le 20 février à la session spéciale du Conseil des droits de l’homme sur la crise économique.

« La délégation du Saint-Siège désire se concentrer sur un aspect spécifique de cette crise : son impact sur les droits des enfants », a affirmé le haut prélat.

« Il est évident que ceux qui ressentiront le plus les difficultés économiques sont les enfants, et en 2009, une augmentation considérable du taux de mortalité infantile dans les pays pauvres est prévue », a-t-il ajouté.

Mgr Tomais a expliqué « que les pays à bas revenus sont extrêmement dépendants de deux flux financiers : l’aide étrangère et les envois des émigrés ». « Dans les prochains mois, les deux flux diminueront de manière significative à cause de l’aggravation de la crise économique », a-t-il affirmé.

« Dans beaucoup de régions pauvres, ce sont les envois des travailleurs émigrés qui permettent à des familles entières d’offrir une instruction et une alimentation décente à leurs enfants. Si la réduction des deux flux se poursuit, elle privera les enfants du droit à l’éducation, créant une double conséquence négative », a-t-il mis en garde. « Non seulement elle empêchera les enfants de développer le plein exercice de leur talent, qui pourrait être mis au service du bien commun, mais les pré-conditions de difficultés économiques à long terme se poseront ».

Dans plusieurs pays pauvres, « les programmes relatifs à l’éducation, la santé et l’alimentation sont réalisés grâce aux flux d’aide des donateurs officiels. Si la crise économique réduit cette assistance, la réalisation de ces programmes pourrait être mise en danger ».

Pour le représentant du Saint-Siège, « une baisse de l’investissement dans l’éducation d’aujourd’hui se traduira par une baisse de la croissance demain ». « En même temps, une mauvaise alimentation des enfants aggrave de manière significative l’espérance de vie, augmentant les taux de mortalité des enfants comme des adultes », a-t-il souligné.

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ZENIT Staff

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