Une messe solennelle concélébrée dans la basilique Saint-Pierre, sur la tombe de l’Apôtre Pierre, a marqué la conclusion, le samedi 18 septembre, du séminaire qui a réuni à Rome pendant deux semaines 118 évêques de 34 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie: « La sainteté contribue à la croissance de l’Eglise, elle allume l’espérance dans le cœur des hommes, et adhère efficacement au commandement missionnaire du Seigneur : ‘allez dans le monde entier et prêchez l’Evangile’ » : c’est la consigne du cardinal Crescenzio Sepe.
Or, la sainteté est donc une priorité en vue de l’évangélisation: « Soyez des Evêques saints, disait le cardinal, pour pouvoir forger des saints en ce nouveau millénaire ! Incarnez l’Evangile que vous prêchez, par le témoignage de vie surtout ! Incarner le Christ signifie avant tout l’accueillir sans limites ni conditions, en acceptant de se laisser conquérir sans interposer le mur de nos intérêts humains et de notre égoïsme ».
« Ici, sur la colline du Vatican, soulignait le cardinal Sepe, Pierre témoigne de son amour et de sa fidélité au Christ ; depuis ici, ses Successeurs continuent le ministère pétrinien en faveur de l’Eglise universelle et de l’humanité tout entière. Chers confrères, vous repartez à présent de la tombe de Pierre, où vous avez renouvelé votre fidélité au Christ et à l’Eglise, pour retourner rassurés et ravivés dans vos Diocèses, pour continuer la grande Mission des successeurs des Apôtres que Jésus-Christ vous a confiée. L’Esprit Saint continue à accompagner l’Eglise dans sa mission d’évangélisation des peuples, en tous temps, et jusqu’aux extrémités de la terre ; « mais quel est le monde que nous sommes appelés à évangéliser ? », demandait le cardinal Sepe.
C’est un monde marqué par la fragmentation des valeurs, le pluralisme théologique, le relativisme, mais aussi, notait le cardinal Sepe, par une demande de sens, qui s’ouvre à l’espérance et à la solidarité.
Il est donc du devoir des évêques de prendre soin de la partie du troupeau qui leur est confiée, en étant toujours ouverts aussi « à la co-responsabilité de l’Eglise universelle et de l’Eglise missionnaire », et pour cultiver l’esprit de communion « Faites de l’Eglise la maison et l’école de la Communion », MNI, 43) avec le successeur de Pierre, au sein des Conférences Episcopales et avec le presbyterium diocésain et réaliser « une solide pastorale des vocations » dont dépend l’avenir de l’Eglise ; à mettre en valeur la collaboration des laïcs qui « travaillent souvent sur la frontière de la Mission ».
« Nous avons devant nous un grand défi missionnaire que, malgré les difficultés, nous voulons vaincre parce que nous sommes sûrs que le Christ sera toujours avec nous », concluait le cardinal.
