Le pape à Arquata del Tronto après le séisme @ L'Osservatore Romano

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La miséricorde est un voyage qui va "du cœur aux mains"

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Message vidéo du pape aux Argentins

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La miséricorde est un voyage qui va « du cœur aux mains », assure le pape François dans un message vidéo à l’occasion de la 14e rencontre de l’organisation argentine “Manos abiertas” (« Mains ouvertes »), à Santa Fe. Dans le message rendu public le 8 octobre 2016 par le Saint-Siège, le pape encourage à se laisser « blesser » le coeur par la misère d’autrui.
Saluant l’évènement national intitulé « Miséricorde : un voyage du cœur aux mains », le pape médite sur deux passages évangéliques : le Bon Samaritain dont « la compassion du cœur le porta à faire quelque chose avec ses mains ». Et la résurrection du fils de la veuve de Naïn, où Jésus agit par compassion.
Dans ces deux extraits, explique-t-il, le cœur « est touché par la misère », il « s’unit à la misère de l’autre », il la laisse « entrer dans (son) cœur ». Ainsi « il n’y a pas de miséricorde qui ne parte du cœur, un cœur qui se laisse blesser ». Il s’agit d’« agir, mais à partir du cœur ».
Le pape François précise que « la miséricorde n’est pas la même chose que la peine », que les « bons sentiments », ou que « la philanthropie ». La miséricorde, ajoute-t-il, « c’est quand la misère de l’autre, ou une situation de douleur ou de misère, se pose sur (mon) cœur et que je permets que cette situation touche mon cœur ».
Pour éprouver de la miséricorde et non de la simple peine, il faut d’abord reconnaître son propre péché, « sa misère, sa bassesse », poursuit le pape argentin, et savoir qu’on a été « pardonné par le Seigneur ». En effet, « on ne peut être miséricordieux que si l’on sent réellement qu’on a reçu la miséricorde du Seigneur ».
Laisse la misère blesser ton cœur
Ainsi « la miséricorde est un voyage du cœur aux mains ». Ce voyage, pour le pape, comporte un aller : « se laisser blesser le cœur par la misère de l’autre » ; et un retour : « du cœur vers les mains ». Le chemin de la miséricorde « va de ma misère qui a reçu miséricorde, à la misère de l’autre; de ma misère aimée par Dieu, à l’amour de la misère de l’autre; de ma misère aimée dans mon cœur à l’expression avec les mains ».
« Laisse la misère, celle des autres et la tienne, blesser ton cœur, conclut le pape. Laisse-toi recevoir miséricorde et commence le voyage de retour : avec tes mains donne miséricorde aux autres, répands miséricorde et amour ».
“Manos abiertas” est une organisation de volontaires d’inspiration chrétienne née en 1992 à Villa de Mayo, près de Buenos Aires, sur l’impulsion du père jésuite Ángel Rossi. Sa devise est “Aimer et servir”.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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