La lutte contre la faim et la pauvreté, un défi économique, éthique et spirituel

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CITE DU VATICAN, Mardi 21 septembre 2004 (ZENIT.org) – « Lutter contre le fléau de la faim et de la pauvreté est un défi non seulement économique, mais aussi éthique et spirituel », titre L’Osservatore Romano en langue française, dans son édition hebdomadaire du 21 septembre, pour cette réflexion de G. Mattei à propos de l’intervention du cardinal Sodano à l’ONU.

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Le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d’Etat, est depuis le 18 septembre à New York, aux Etats-Unis, où il participe à la rencontre sur le thème « Initiative contre la faim et la pauvreté », qui s’est déroulée lundi 20 septembre au Palais de l’Organisation des Nations unies.

L' »Initiative contre la faim et la pauvreté » (« Action against hunger and poverty ») a été promue par le Président de la République fédérale du Brésil et a vu la participation de plus de 60 pays qui étaient représentés à la rencontre de New York.

La participation du cardinal Secrétaire d’Etat à la rencontre souligne la préoccupation du Saint-Siège qui est engagé en première ligne dans la mission évangélique de déraciner l’authentique fléau de la faim, qui mine la vie et la dignité des personnes qui souffrent dans leur chair de la blessure de la pauvreté.

Si la terre et ses fruits sont en mesure de nourrir tous les habitants de la planète, alors pourquoi presque un milliard de personnes souffrent-elles de la faim? Ces chiffres sont déconcertants et l’interrogation ébranle les consciences. Il est hélas tristement évident que faim et malnutrition sont le résultat d’une situation plus complexe de sous-développement, de pauvreté et de dégradation.

Conformément à sa nature et sa mission, l’Eglise catholique est prête à soutenir l’initiative de ceux qui œuvrent pour procurer à tous les hommes leur pain quotidien. Il s’agit d’un « défi » non seulement d’ordre économique et technique, mais également d’ordre éthique et spirituel. Il s’agit d’une question de solidarité qui doit être centrée sur certains principes de base, expression d’une promotion concrète de la véritable paix. Toute action doit être fondée sur le respect de chaque personne: quelle qu’elle soit, celle-ci possède des droits inaliénables, une dignité unique. Et pour les croyants, chaque personne humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Il s’agit d’une vérité qui peut transformer toute la vision de la vie, de la société et de l’histoire.

L’engagement doit être total et non pas lié aux seuls moments d’urgence. Il faut donc un projet clair qui soit au service de la personne humaine et qui ne cède pas au découragement face aux immenses difficultés que comporte sa réalisation. C’est le « cri » des pauvres et de ceux qui ont faim qui l’exige. Un « cri » qui ne peut demeurer sans réponse. Les chiffres qui dénoncent la tragédie ne sont pas de « froides » statistiques. Derrière chaque chiffre, se trouve une personne, se vit une histoire. Les dernières statistiques fournies par l’Organisation des Nations unies sont terrifiantes: chaque jour, 24.000 personnes meurent de faim. Chaque minute, 11 enfants âgés de moins de 5 ans meurent de faim. (Giampaolo Mattei)

(©L’Osservatore Romano – 21 septembre 2004)

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ZENIT Staff

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