Le Caravage, Saint-Jérôme - © Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo - Galleria Borghese

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La carrière romaine du Caravage, à Paris, au Musée Jacquemart-André

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« Le Caravage à Rome, amis et ennemis »: 10 chefs-d’œuvre

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La carrière romaine du peintre italien – milanais – Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571 – 1610), « le Caravage »,  sera retracée par dix chefs-d’oeuvre réunis  à Paris, au Musée Jacquemart-André, du 21 septembre 2018 au 29 janvier 2019, pour une exposition intitulée « Le Caravage à Rome, amis et ennemis ».
Sept de ces tableaux n’ont jamais présentés en France.Et parmi les prêts prestigieux de cette exposition, le célèbre  Joueur de Luth (1595-1596), conservé au Musée de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg) et présenté en France pour la première fois.
Ces oeuvres dialogueront avec des oeuvres d’illustres contemporains comme le Cavalier d’Arpin, Orazio Gentileschi ou Giovanni Baglione.
« Des ateliers où il connut son premier apprentissage aux cercles érudits où il entretenait des relations déterminantes pour sa carrière, l’accrochage brosse cette période courte mais intense, de 1592 à 1606, explique le Musée. Et les rencontres faites par l’artiste au sein de la capitale des arts
ne furent pas toutes placées sous les meilleurs auspices… Si Le Caravage se lie d’amitié avec le marquis Giustiniani ou encore avec le cardinal Francesco Maria del Monte, qui deviendront ses plus grands mécènes, cordialité et solidarité ne sont pas toujours au rendez-vous. Il faut dire que l’artiste au talent incontestable avait aussi son caractère: sa personnalité et son refus catégorique d’être imité ou freiné dans son art, lui causèrent à cette période de nombreux ennemis et rivaux. »
Les visiteurs de l’église Saint-Louis-des-Français de Rome connaissent bien le Caravage grâce à La Vocation et Le Martyre de saint Matthieu, ainsi que Saint Matthieu et l’Ange réalisés pour la chapelle Contarelli.
Les papes François et Benoît ont évoqué plusieurs fois la Vocation de Matthieu, comme rappelle cette page de Saint-Louis-des-Français, église où le pape Bergoglio avait coutume de se rendre quand il était à Rome.
Voici la biographie du Caravage publié par cette même page:
Issu d’une famille lombarde au service du marquis de Caravaggio, MichelAngelo Merisi passe les premières années de sa vie dans cette bourgade avant d’entrer, à l’âge de treize ans, comme apprenti dans l’atelier d’un peintre milanais. A 20 ans, sa réputation de rebelle, belliqueux et moqueur est déjà faite. Il quitte Milan où il avait beaucoup fréquenté les tribunaux et même fait un an de prison.
A Rome, il travaille dans l’atelier du Cavalier d’Arpin puis pour le Cardinal del Monte. C’est pour lui qu’il réalisa la plupart de ses premières toiles, représentant des sujets le plus souvent profanes : natures mortes, scènes de genres et portraits. En 1600, grâce à ses amitiés dans le milieu pro-français, il obtient la commande de la Vocation et du Martyre de saint Matthieu. Cette première grande commande de sujets religieux marque le principal tournant de sa carrière, lui permettant ainsi de démontrer sa capacité à traiter ce type de peinture.
Son approche des sujets religieux est aussi ambivalente que la vie en clair-obscur qu’il mène entre les salons des princes et les bagarres de rue. Cette attitude le rend inclassable. Il n’est pas contestataire pas plus qu’il ne va dans le sens de l’édification de la foi. Plus qu’une manière picturale, le clair-obscur pourrait être le reflet de sa propre recherche spirituelle. Le 26 mai 1606, il se bat en duel et tue son adversaire. Il doit alors prendre la fuite.
Condamné à mort par contumace, il passera ses quatre dernières années à fuir sans jamais cesser de peindre, parvenant souvent à vendre ses toiles à des prix très élevés. Sans renier le style de ses peintures romaines, il évite l’ironie et l’insolence, et l’on peut dire qu’il cherche même à exprimer son repentir. Il fuit d’abord dans le Latium, puis trouve refuge à Naples où il demeure un an avant de partir pour l’île de Malte. Là, il parvient à devenir chevalier de l’ordre de Malte. Sans doute parce qu’ils apprennent que c’est un assassin, il est destitué et emprisonné. Il s’échappe pour trouver refuge à Messine puis à Palerme avant de retourner à Naples.
Jamais il n’a cessé d’espérer une grâce de la part du Pape, et c’est sur la route qui le conduit vers Rome, où il allait tenter de convaincre le Pape de son repentir qu’il meurt, le 18 juillet 1610 sur la plage de Porto Ercole, dans des circonstances inconnues.
VENIR AU MUSÉE 
Le Musée Jacquemart-André est ouvert tous les jours y compris les jours fériés de 10h à 18h. Nocturnes les lundis jusqu’à 20h30 en période d’exposition.
Dernière admission 30 minutes avant la fermeture du musée. 
158 boulevard Haussmann – 75008 Paris
Tél. : 01 45 62 11 59 • message@musee-jacquemart-andre.com
Le Musée se situe à quelques pas des Champs-Elysées et des grands magasins.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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