« La corruption doit être combattue avec force. C’est un mal construit sur l’idolâtrie de l’argent qui blesse la dignité humaine. »
C’est le tweet du pape François publié sur @Pontifex, ce 9 décembre 2017, Journée internationale de lutte contre la corruption.
Le pape argentin s’élève régulièrement contre la corruption, dénonçant ce véritable « cancer » qui détruit la société. Il fustige aussi souvent l’idolâtrie de l’argent, «qui tue », qui fait « des sacrifices humains », comme le 23 octobre dernier au cours de la messe à Sainte-Marthe.
Le Vatican approfondit actuellement, au niveau de la Doctrine juridique de l’Eglise, la question de « l’excommunication pour corruption et association mafieuse ». Cette question a été abordée par le pape François, notamment lors de sa visite à Cassano all’Jonio, dans la province de Cosenza en Calabre, en juin 2014 : il y avait dénoncé les méfaits de la « N’Drangheta », mafia calabraise, en affirmant que ceux qui pratiquent le crime organisé n’adorent pas Dieu mais « adorent le mal », « ils ne sont pas en communion avec Dieu, ils sont excommuniés ».
En septembre dernier, devant les membres de la Commission parlementaire italienne antimafia, il avait souligné que « le point de départ demeure toujours le cœur de l’homme, ses relations, ses attachements » : « Quand on s’enferme dans l’autosuffisance, on finit facilement par se complaire en soi-même et par prétendre se faire la norme de tout et de tous » et on en arrive « à étouffer l’appel de sa conscience, à banaliser le mal, à confondre la vérité avec le mensonge et à profiter du rôle de responsabilité publique que l’on endosse ».
