Cardinal Filoni, Capture CTV

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Japon : Dieu connaît les angoisses du peuple, assure le card. Filoni

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Troisième jour du voyage pastoral, Nagasaki

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« Dieu aime les Japonais et connaît les problèmes et les angoisses de ce peuple », a déclaré le cardinal Fernando Filoni. Il a souligné que, malgré les « difficultés », « l’œuvre apostolique ne s’est jamais arrêtée » au Japon.
Le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a défini les urgences de la mission à laquelle est appelée l’Église japonaise en s’adressant, le 19 septembre 2017, à des prêtres, des religieux, des religieuses et des fidèles, consacrés et laïcs, de l’archidiocèse de Nagasaki, au troisième jour de sa visite pastorale au Japon (17-26 septembre), indique l’agence vaticane Fides. Le cardinal a aussi prononcé une homélie au cours de la messe célébrée le 19 septembre en la cathédrale de Nagasaki.
« Reprendre la mission au profit des non-chrétiens », en leurs mettant « sous les yeux » « l’identité de Jésus au travers de leur propre vie, s’approchant de tous avec patience et dans l’amitié », telle est la mission de l’église japonaise aujourd’hui, a souligné le cardinal Filoni.
« Les difficultés présentes » vécues par les missionnaires, a-t-il expliqué, « ne disparaîtront pas par magie dans un proche avenir, vu l’accélération de la sécularisation de la société. Toutefois, il ne faut pas se résigner face à l’immensité des problèmes parce que l’essentiel est accompli par la Grâce, c’est-à-dire par Dieu ».
« La foi au Christ, a dit le préfet, a toujours été considérée dans toute société traditionnelle comme une révolution ». Cependant, malgré l’opposition de ceux qui considèrent le christianisme « comme un élément étranger qui menace l’harmonie de la société », l’œuvre missionnaire ne s’est jamais arrêtée.
Le caractère missionnaire, a poursuivi le cardinal, « est une passion, comme un amour éperdu ». « Il prend et marque toute la vie. Il n’est pas de rationalité qui refroidisse et tue cette ardeur. »
Les missionnaires qui ont introduit l’Évangile au Japon, a dit le cardinal au cours de l’homélie, étaient prêts à sacrifier leurs vies parce qu’ils voulaient faire connaître « le mystère de Jésus … qui offre Sa vie pour racheter l’homme de sa solitude existentielle, de la pauvreté du péché et de l’esclavage qui l’humilient ».
En évoquant la vie de saint François Xavier, venu à Kagoshima il y a 400 ans, le cardinal Filoni a souligné que « pour ce grand missionnaire, annoncer le nom de Jésus au Japon répondait au profond désir de porter sur cette terre l’annonce de l’amour et de la compassion de Dieu ».
Le cardinal a aussi averti contre le « danger » qui relativise la mission de l’Église et « la personne même du Christ » : « Certains préfèrent parler du Christ comme d’un sage qui montre une juste règle de vie ou comme d’une personne bonne, qui aidait les pauvres et les marginalisés de la société de son temps,  a dit le préfet. En voulant voir la figure du Christ comme celle d’un philanthrope, on risque de percevoir également la mission de l’Église comme celle d’une grande organisation humanitaire mondiale ».
Il a rappelé que les missionnaires d’autrefois n’avaient pas mis leurs vies « en danger seulement pour annoncer le Christ en tant que sage extraordinaire ou gourou de la vie morale ou encore promoteur de bien-être social », mais pour transmettre « le mystère de Jésus, Fils de Dieu ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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