Cardinal Parolin © capture de Zenit / WSJ

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Italie/Saint-Siège: les urgences sociales et la loi sur le «bio-testament»

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Bilan des entretiens, par le card. Parolin

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Les urgences sociales en Italie ainsi que les questions éthiques, dont le projet de loi sur le « bio-testament », ont été au centre de l’entretien entre les délégations du Saint-Siège et de l’Italie à l’occasion de l’anniversaire des Accords du Latran le mardi 14 février 2017, indique Radio Vatican en italien.
Étaient présents, entre autres, le cardinal secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin, le président de la République italienne, Sergio Mattarella, et le premier ministre, Paolo Gentiloni.
« La plus grande partie de la réunion, a dit le cardinal Parolin à l’antenne de Radio Vatican, a été consacrée aux urgences sociales de l’Italie, comme l’emploi, le travail, en particulier la question des jeunes, de la migration, et en ce sens il y a beaucoup d’inquiétude. »
Le projet de loi sur le « bio-testament » discuté au Parlement italien suscite aussi plusieurs préoccupations de la part du Saint-Siège, a affirmé le cardinal secrétaire d’État : « Notre préoccupation concerne la réduction de toutes les questions à l’autodétermination de la personne, alors qu’il devrait y avoir une plus grande ouverture, par exemple, le dialogue entre le médecin et le patient. »
Le projet de loi sur le « bio-testament » prévoit la possibilité pour le patient de renoncer à tous les soins, y compris l’hydratation et la nutrition, ce qui conduit à une mort certaine, les malades comme les bien-portant, c’est pourquoi beaucoup de voix s’élèvent pour réclamer que le droit à être alimenté et hydraté ne soit refusé à personne. La promotion du principe de « l’autodétermination » et son détachement du contexte de la protection de la vie représentent une première étape vers la légalisation de l’euthanasie, craint le Saint-Siège qui défend une vision « plus large » de cette question, fondée sur la protection de la dignité humaine et de la plénitude de la vie.
Le problème des migrants a été aussi abordé lors de la rencontre. La délégation du Saint-Siège a réaffirmé sa position en soulignant qu’une politique de fermeture de la part de l’Union européenne ne pourrait porter de bons fruits : « La fermeture n’est jamais une bonne politique, a dit le cardinal Parolin. Donc, cette incapacité d’accueillir, d’intégrer peut être dangereuse. D’autre part, l’histoire nous enseigne. Essayons au moins que l’histoire ne se répète pas dans ses aspects les plus négatifs. »
Les deux parties ont également parlé du rôle de l’Italie sur la scène internationale, en évoquant la présidence du G7, la cérémonie pour le 60e anniversaire de la signature des traités de Rome et le travail au Conseil de sécurité de l’ONU.
La tragédie de la persécution des chrétiens dans le monde ainsi que la nécessité de mieux protéger les minorités ethniques et religieuses ont été également discutées.
Lors de la réunion, le président Sergio Mattarella a remercié le pape François pour sa proximité avec les populations frappées par le séisme en Italie centrale : le pape a lancé de nombreux appels, envoyé ses pompiers, des gardes suisses, des gendarmes, et il s’est rendu lui-même auprès des populations le 4 octobre dernier, et il a encouragé une collecte en faveur des sinistrés.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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