Hommage du prof. Dallapiccola et de Mgr Carrasco au prof. Lejeune

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« Quelque chose d’important a changé dans l’histoire »

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ROME, Mardi 17 février 2009 (ZENIT.org) – En cinquante ans, la découverte du prof. Lejeune a bouleversé la façon de considérer les enfants affectés de Trisomie 21, fait observer le prof. Dallapiccola : « Quelque chose d’important a changé dans l’histoire », il y voit une « victoire ».

« Les nouvelles frontières de la génétique et le risque de l’eugénisme » : c’est le thème du congrès organisé par l’Académie pontificale pour la Vie (PAV) qui se tiendra au Vatican vendredi et samedi prochain, les 20 et 21 février, à l’occasion de son assemblée générale annuelle.

Le congrès a été présenté au Vatican ce mardi  17 février, par Mgr Rino Fisichella, président de l’Académie, Mgr Ignacio Carrasco de Paula, chancelier, et par le prof. Bruno Dallapiccola, professeur de génétique médicale à l’université de Rome « La sapienza ».

Lors de l’échange avec la presse, Zenit a posé une question sur le rapport entre progrès scientifique et « progrès éthique », en partant de l’exemple de la découverte de la Trisomie 21 par le prof. Jérôme Lejeune il y a 50 ans. La possibilité de diagnostic a entraîné la suppression des enfants trisomiques avant leur naissance.

Mgr Carrasco, qui est un ami du prof. Lejeune, comme il l’a souligné, a confié : « Il ne s’est jamais repenti de sa découverte ! » Et d’ajouter : « L’éthique est possible ! ». Il a cité en exemple l’hôpital catholique Gemelli de Rome où « l’on vit l’éthique » !

Il a précisé : « Des enfants trisomiques y viennent au monde. Et grâce à l’amélioration de leurs conditions de vie, on réussit à résoudre les problèmes qu’ils doivent affronter ».

Le prof. Dallapiccola a également rappelé avec enthousiasme qu’avant la découverte du prof. Lejeune, on appelait les enfants souffrant de Trisomie 21, en italien, des enfants frappés d’« idiotie mongoloïde », ce qui signifiait la pire maladie de l’intelligence.

Or, a-t-il fait observer, en cinquante ans, les enfants trisomiques ont réussi à atteindre « une autonomie » jamais envisagée auparavant, grâce aux soins de « psycho-motricité » et ils « s’intègrent discrètement » dans la société. Ils réussissent à accéder à des « diplômes ». Il considère donc que la découverte du prof. Lejeune a  apporté cette « victoire »

Cependant, le prof. Dallapiccola ne minimise pas le fait que la « sélection pré-natale » fait que 1 enfant sur 2000 porteur d’une maladie rare « n’a pas le droit de naître » et que le diagnostic a aussi conduit à la mort des embryons diagnostiqués.

Mais il se réjouit d’autant plus du fait que, malgré le diagnostic, il rencontre chaque année entre 10 et 20 familles qui décident de poursuivre la grossesse et d’accueillir un enfant porteur de trisomie 21.

En 1963, le prof. Dallapiccola était venu rendre visite au prof. Lejeune à Paris. Il constate que depuis lors, « quelque chose d’important a changé dans l’histoire » et dans la société, vis-à-vis de ces enfants, et qu’il n’y a pas à s’en « repentir ».

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ZENIT Staff

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