Mémorial de la paix, Hiroshima, Japon, 24 novembre 2019, capture Vatican Media

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Hiroshima : "Je suis venu en pèlerin de paix, pour pleurer"

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La compassion du pape sur le Livre d’or

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A Hiroshima au Japon, le pape François a exprimé sa solidarité avec les victimes du bombardement nucléaire, en signant le Livre d’or du Mémorial de la paix, ce 24 novembre 2019.
Au lendemain de son arrivée dans le pays – deuxième étape de son voyage apostolique après la Thaïlande – le pape s’est rendu à Nagasaki, puis à Hiroshima, où il a été accueilli par le préfet, le maire, l’évêque du diocèse Mgr Alexis Mitsuru Shirahama ainsi qu’une vingtaine de responsables religieux et une vingtaine de survivants.
Le pape est arrivé au Mémorial en fin de journée à 18h45 (10h45 à Rome), alors que la nuit était tombée. En présence d’un millier de personnes, il a signé le Livre d’or avec ces mots en anglais : « Je suis venu en pèlerin de paix, pour pleurer en solidarité avec tous ceux qui ont été blessés ou qui sont morts en ce jour terrible de l’histoire de cette terre. Je prie pour que le Dieu de la vie convertisse les cœurs à la paix, à la réconciliation et à l’amour fraternel. »
Dans un grand recueillement, le pape a déposé une gerbe de fleurs blanches, a allumé un cierge tandis que sonnait une cloche, puis a prié en silence. Deux survivants du drame (6 août 1945) ont ensuite donné leur témoignage, avant que le pape ne prenne la parole, faisant mémoire « de toutes les victimes » et apportant « les suppliques et les aspirations des hommes et des femmes de notre temps, notamment des jeunes, qui désirent la paix, travaillent pour la paix, se sacrifient pour la paix ».
« Je suis venu en ce lieu rempli de mémoire et d’avenir en apportant le cri des pauvres qui sont toujours les victimes les plus dépourvues de la haine et des conflits », a poursuivi le pape, qui a souhaité : « Puisse cet abîme de souffrance rappeler les limites à ne jamais dépasser ! »
Dans son discours, le pape François a affirmé que l’utilisation de l’énergie atomique à des fins militaires était « immorale » : « Comment pouvons-nous parler de paix en construisant de nouvelles et redoutables armes de guerre ? Comment pouvons-nous parler de paix en justifiant certaines actions fallacieuses par des discours de discrimination et de haine ? »
Le pape a repris l’avion aux alentours de 20h30 (12h30 à Rome) pour rentrer à Tokyo. Le lendemain, il devait rencontrer les victimes du tsunami et de Fukushima, les jeunes, et les autorités du pays, ainsi que célébrer une messe.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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