La Bible @ Robert Cheaib - flickr.com/theologhia

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Dimanche de la Parole de Dieu : "pour qu'elle devienne notre prière"

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Mgr Fisichella explique le motu proprio Aperuit Illis du pape François

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« Par cette lettre, le pape nous invite à tenir chaque jour autant que possible la Parole de Dieu entre nos mains pour qu’elle devienne notre prière », affirme Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, expliquant les thèmes principaux du motu proprio Aperuit Illis du pape François.
Dans une longue interview accordée à Vatican News ce 30 septembre 2019, Mgr Fisichella souligne « la valeur historique » de la Lettre du pape qui institue le « Dimanche de la Parole de Dieu », le troisième dimanche du temps ordinaire.
« Cette lettre est née parce que le pape a reçu beaucoup de demandes de la part de pasteurs et de laïcs après le Jubilé de la Miséricorde », dit Mgr Fisichella. « La grande majorité de nos chrétiens ne connaissent pas la Sainte Écriture, poursuit-il, et le seul moment où ils l’écoutent est lors de la célébration eucharistique du dimanche ou d’une autre occasion. La Bible est le livre le plus répandu, mais peut-être aussi le plus chargé de poussière, car il n’est pas tenu entre nos mains. »
« Le pape se réfère énormément à la dimension de la charité, explique le président du dicastère, car quand on entend la Parole de Dieu, on devient également plus attentif, vigilant et sensible aux besoins des frères, en particulier de ceux qui sont plus marginalisés, et ce n’est pas un hasard si le pape rappelle la parabole des riches et de Lazare, du pauvre Lazare. »
« La capacité d’écouter la Parole nous rend plus sensibles aux situations les plus inconfortables et extrêmes de la vie, celles qui sont maintenant définies comme les périphéries existentielles dont nous sommes témoins chaque jour », ajoute Mgr Fisichella.
Un dimanche « pour toute l’année »
Il explique que « tous les dimanches, nous écoutons la Parole de Dieu », mais le pape François établit un dimanche spécial ou la Parole de Dieu peut être « proclamée avec une plus grande solennité » dans toute l’Église, accompagnée d’ « une réflexion particulière » et « de signes plus visibles de l’importance que cette Parole a pour l’Église ».
« C’est un dimanche qui, même une fois par an, est valable toute l’année, souligne Mgr Fisichella. » Il souligne aussi la valeur œcuménique de la Lettre du pape : le troisième dimanche du temps ordinaire se situe proche de la Journée du dialogue avec les Juifs, et de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
Dans sa Lettre, poursuit le président du Conseil pontifical, « le pape présente trois images bibliques » : la première, celle d’Emmaüs, fait comprendre « comment, à travers la Parole du Seigneur, Il accompagne la vie de chaque croyant jusqu’à la vie de l’Église ». La deuxième, le retour du peuple juif après l’exil et la redécouverte des livres de loi, indique « que la Parole de Dieu crée un peuple ». Enfin, avec la troisième image extraite du livre de l’Apocalypse, le pape explique » que la Parole de Dieu est douce, mais en même temps amère car parfois elle n’est pas acceptée… et même rejetée ».
L »homélie et le service de la Parole
La lettre Aperuit Illis, explique Mgr Fisichella, est aussi une indication « aux prêtres et aux évêques » : « Le pape rappelle aux prêtres ce qui est fondamental pour lui, la valeur de l’homélie ».
« L’homélie exige d’abord que nous, les prêtres, soyons amenés à un contact quotidien avec cette Parole que nous devons ensuite expliquer. Notre peuple a le droit de disposer d’une explication intelligente et cohérente qui touche sa vie et répond aux besoins de chacun. »
La Lettre « rappelle également aux évêques pourquoi ce dimanche, ils peuvent célébrer, par exemple, la création du ministère du lectorat », précise l’archevêque. « Mais le pape va plus loin et dit qu’en vue de ce dimanche, dans les prochaines années, il sera bon de souligner un service extraordinaire : de même qu’il existe un service extraordinaire à la Communion, qu’il puisse aussi y avoir un ministère et un mandat particulier où les gens se préparent d’abord à un contact plus immédiat d’étude et de réflexion avec la Parole de Dieu, puis se chargent également d’un ministère extraordinaire. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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