Le voyage du pape François en Corée du Sud est confirmé officiellement: il aura lieu du 14 au 18 août prochain, à la rencontre de la jeunesse catholique d’Asie, et avec la mémoire de saints martyrs de la foi.
Le pape avait en effet été invité par le président de la République de Corée et par les évêques du pays: il sera accueilli parl’archevêque de Séoul, qu’il vient de créer cardinal le 22 février, Mgr Andrew Yeom Soo-Jung.
Comem nous l’annoncions le 22 janvier dernier, les dates du voyage correspondent à la tenue de la sixième Journée de la jeunesse asiatique, programmée dans le diocèse de Daejeon du 10 au 17 août 2014. Le thème est : « Jeunesse d’Asie, réveille toi ! La gloire des martyrs brille sur toi ! » Le pape béatifiera 123 martyrs du pays et un de Chine, dans le sillage des canonisations présidées par Jean-Paul II.
Cette JMJ continentale sera suivie, du 18 au 20 août, du VIe rassemblement des responsables de la pastorale des jeunes pour l’Eglise catholique de tout le continent.
Le pape François a spécialement évoqué l’Asie, le 13 janvier dernier, dans son discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège: « Le Saint-Siège suit également avec une vive attention les évènements en Asie, où l’Église désire partager les joies et les attentes de tous les peuples qui composent ce vaste et noble continent. »
De la Corée, il a appelé de ses vœux l’unité en déclarant : « À l’occasion du 50ème anniversaire des relations diplomatiques avec la République de Corée, je voudrais implorer de Dieu le don de la réconciliation dans la péninsule, souhaitant que, pour le bien de tout le peuple coréen, les parties concernées ne se lassent pas de chercher des points de rencontre et de possibles solutions. »
Il a souhaité l’ouverture de tous les pays et la liberté religieuse pour les chrétiens du continent: « L’Asie, en effet, a une longue histoire de cohabitation pacifique entre ses diverses composantes civiles, ethniques et religieuses. Il faut encourager ce respect réciproque, surtout face à certains signes préoccupants de son affaiblissement, en particulier face à des attitudes croissantes de fermeture qui, s’appuyant sur des motifs religieux, tendent à priver les chrétiens de leurs libertés et à mettre en danger la cohabitation civile. Le Saint-Siège regarde, en revanche, avec grande espérance les signes d’ouverture qui viennent de pays de grande tradition religieuse et culturelle, avec lesquels il désire collaborer à l’édification du bien commun. »
La Fédération des conférences épiscopales d’Asie (FABC) est présidée, rappelons-le, par le cardinal Oswaldo Gracias, archevêque indien, de Bombay, qui fait partie du Conseil des huit cardinaux.
La FABC est composée de 17 membres (conférences épiscopales de Thaïlande, Bangladesh, Inde, Japon, Corée, Malaisie, Singapour et Brunei, Birmanie, Sri Lanka, Philippines, Chine, Laos et Cambodge, Timor, Vietnam, Indonésie), et de 10 membres associés (Hong Kong, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Macao, Mongolie, Népal, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, et Ouzbékistan).
Le pape Jean-Paul II s’est rendu deux fois en Corée, en 1984 (3-7 mai) et en 1989 (7-9 octobre), notamment pour canoniser les martyrs de Corée, le 6 mai 1984, à Séoul.
L’Eglise catholique est si vivante en Corée que le pays a été appelé le « Tigre asiatique catholique ».
Ce sera le troisième voyage international du pape François après les Journées mondiales de la jeunesse à Rio, au Brésil, l’été dernier, et la Terre Sainte (Jordanie, Israël, Palestine) les 24-26 en mai.