Adam Grabek / Unsplash @climate-chance.org/agenda/cop24/

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COP 24 : «La création n’est pas à vendre»

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L’appel du COE dans L’Osservatore Romano

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Le Conseil œcuménique des Églises, la Fédération luthérienne mondiale (FLM) et Act Alliance, qui représentent plus d’un demi-milliard de chrétiens, demandent aux dirigeants rassemblés à la Conférence sur le changement climatique « COP24 » « une intervention immédiate » pour mettre en œuvre l’accord de Paris, indique L’Osservatore Romano du 5 décembre 2018.
« Notre message aux Églises et au monde est que la création n’est pas à vendre, affirme le révérend Martin Junge, secrétaire général de la FLM. En tant qu’Églises, nous devrions nous concentrer sur cette vision et nous engager dans des actions concrètes pour la justice climatique. »
La Conférence de l’ONU sur le climat, la COP24, se déroule présentement en Pologne, à Katowice (3-14 décembre 2018).
De cette rencontre « dépend le sort de l’accord historique de Paris », souligne le quotidien du Vatican. Les trois principaux objectifs du sommet sont d’adopter les mesures pour assurer la pleine efficacité de l’entente de Paris, de revoir les plans nationaux d’action pour le climat et « de vérifier les plans du pays d’accueil, plus grand consommateur de charbon en Europe, pour faire baisser les émissions nationales de dioxyde de carbone ».
Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, est intervenu à Katowice le 3 décembre dernier en affirmant que « le changement climatique est un problème de plus en plus moral et non technique ».
« Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre encore du temps. Le moment est venu d’agir », affirme dans un message des Églises le révérend Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil mondial des Églises. Il faut des « mesures urgentes d’adaptation, de mitigation et de transformation des systèmes économiques, poursuit-il, de profonds changements de comportement, des politiques de soutien nationales et mondiales, ainsi que des accords institutionnels pour éviter des conséquences potentiellement catastrophiques des changements climatiques ». « Pour affronter ce défi existentiel, précise le révérend Tveit, l’espérance est dans la prise de conscience que durabilité et justice sont deux faces de la même médaille. »
Le révérend Martin Junge souligne lui aussi qu’« une profonde transformation est nécessaire » pour « limiter le réchauffement mondial continuel ». Il explique que la Fédération luthérienne mondiale « est impliquée » également « pour une question de justice intergénérationnelle » : « Notre délégation à la COP24, dit-il, est composée de jeunes dirigeants engagés activement et impliqués dans les thématiques du changement climatique. »
Rudelmar Bueno de Faria, secrétaire général d’Act Alliance (réseau qui réunit 145 Églises et organisations), fait observer que la mise en œuvre de l’accord de Paris dépend en grande partie des règles qui seront développées ultérieurement à l’occasion de la COP24. « Il est d’une importance fondamentale, dit-il, que les règles permettent une mise en œuvre ambitieuse et juste de l’accord de Paris, plutôt que de l’ « arroser ». Notre demande de justice climatique et d’action pour le climat est urgente. Nous sommes devant une crise sans précédent. »
« Nous sommes préoccupés, ajoute le secrétaire général d’Act Alliance, par le fait que les nations développées n’ont pas tenu leur promesse de fournir des financements adéquats sur le changement climatique pour soutenir l’adaptation des pays en voie de développement. Nous sommes aussi déçus de voir qu’il n’y a pas eu de fonds suffisants consacrés au changement climatique au niveau local et mondial. »
Le sommet sur le climat en Pologne arrive dans le sillage d’avertissements lancés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, l’Organisation météorologique internationale et le Programme des Nations Unies pour l’environnement : si l’augmentation des températures devait continuer au rythme actuel, le réchauffement climatique pourrait dépasser le seuil de 1,5 degré entre 2030 et 2052 ; ceci rend absolument urgente la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
 
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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