« C’était avant tout un homme loyal » : c’est en ces termes que Mgr Mariano Fazio, vicaire général de la prélature de l’Opus Dei, dont Joaquin Navarro-Valls était membre depuis les années cinquante, a évoqué son souvenir lors de ses funérailles célébrées ce vendredi 7 juillet 2017 à Rome, en la basilique Saint-Eugène.
Celui qui fut la “voix” et l’ami espagnol de Jean-Paul II, pendant plus de vingt ans, puis également le porte-parole de Benoît XVI pendant les premiers mois du pontificat, en tant que directeur de la Salle de presse du Saint-Siège (1984-2006), était le premier laïc et le premier non-italien à assumer cette responsabilité. Joaquín Navarro-Valls s’est éteint à Rome le 5 juillet à l’âge de 80 ans.
« C’était avant tout un homme loyal. Loyal envers Dieu, qu’il avait appris à aimer depuis tout petit, au sein d’une famille chrétienne ; loyal envers sa vocation à l’Opus Dei, pour se sanctifier au cœur du monde ; loyal au service de l’Eglise, en particulier lorsque Jean-Paul II l’a appelé à assumer de hautes responsabilités dans la communication du Saint-Siège. Il a mis sa vie au service de sa mission, à chaque étape », a déclaré notamment Mgr Fazio.
Au terme de l’eucharistie, deux lettres ont été lues, l’une de l’archevêque émérite de Cracovie, le cardinal Stanislaw Dziwsz, ancien secrétaire particulier de saint Jean-Paul II, et l’autre du prélat de l’Opus Dei, Mgr Fernando Ocáriz, retenu au Portugal.
Pour le cardinal Dziwisz, Joaquin Navarro-Valls « a été un homme de confiance et de foi, avec lequel le pape a partagé et discuté tant de questions importantes pour la vie de l’Eglise et du monde » : « Je ne doute pas que l’unissait à saint Jean-Paul II non seulement la collaboration professionnelle, mais aussi l’amitié. »
Mgr Ocáriz, a souligné dans son message qu’il n’était pas difficile d’imaginer Joaquin Navarro-Valls accueilli « par le Christ et la Vierge mais aussi saint Jean-Paul II, saint Josémaria, et tous ceux qui l’ont aimé sur cette terre ».
Joaquin Navarro-Valls était « numéraire », c’est-à-dire un laïc engagé dans le célibat pour Dieu au sein de l’Opus Dei. Et à un journaliste de la télévision italienne (RAI) qui lui demandait, en 1995: « Après tant d’années, vous pensez que cela vaut la peine de se compliquer la vie à l’Opus Dei? » Il répondit en riant: « A cent cinquante pour cent! »
Celui qui a été son “numéro deux” pendant dix ans à la Salle de presse, l’ancien directeur adjoint, le p. Ciro Benedettini, passionniste, a rappelé en particulier l’importance de la participation de Navarro-Valls aux conférences de l’ONU à Pékin et au Caire.
Le médecin qui l’a accompagné ces dernières années, et dans sa maladie, Mme Rossana Alloni, a témoigné de sa paix intérieure face aux résultats d’analyse révélant qu’il lui restait peu de temps à vivre.
Parmi les concélébrants se trouvaient les cardinaux Jean Louis Tauran, James Michael Harvey, Leonardo Sandri et Julián Herranz, et de nombreux évêques et prêtres, dont son successeur, le p. Federico Lombardi SJ. Et parmi les diplomates qui ont participé à la célébration, on reconnaissait l’ambassadeur d’Espagne près le Saint-Siège, M. Eduardo Gutiérrez Sáenz de Buruaga. Mais dans la foule, entourant la famille du défunt, de nombreux amis et journalistes, dont l’actuel directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Greg Burke, des personnalités comme le fondateur de Sant’Egidio, Andrea Riccardi, et des membres du personnel du Campus BioMedical, dont ce médecin était le président depuis sa retraite du Vatican.
Avec Sergio Mora
Mgr Fazio encense le cercueil de J. Navarro-Valls © Opus Dei
« C’était avant tout un homme loyal » : les funérailles de Joaquin Navarro-Valls
Et une lettre du card. Dziwisz, témoin de l’amitié de Jean-Paul II