Mgr Scicluna © thechurchinmalta.org

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Cas Barros : Mgr Scicluna commence sa mission au Chili

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A l’écoute de ceux qui possèdent des éléments jusqu’au 23 février

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Mgr Charles J. Scicluna, président du Collège spécial d’appel dans les cas d’abus sexuels sur mineurs de la part de clercs, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi, envoyé par le pape François pour enquêter sur le cas de Mgr Juan de la Cruz Barros Madrid, évêque d’Osorno, est arrivé au Chili pour sa mission. Il a exprimé sa disponibilité pour écouter ceux qui ont des éléments en leur possession, lors d’une conférence de presse, le 20 février 2018.
Mgr Juan Barros Madrid, nommé évêque d’Osorno en 2015, a été accusé par des laïcs de son diocèse qui réclament son départ, d’avoir été au courant des actes d’abus sexuels de son ancien mentor, Fernando Karadima, alors qu’il était séminariste. Le p. Karadima a été déclaré coupable d’abus sexuels et psychologiques par le Vatican en 2011, et condamné à se retirer dans un monastère pour une vie « de prière et de pénitence », sans aucune mission pastorale, tandis que les faits étaient prescrits pour la justice chilienne.
« Je suis venu au Chili envoyé par le pape François pour recueillir des informations utiles regardant Mgr Juan Barros Madrid, évêque d’Osorno, a déclaré Mgr Scicluna devant la presse. Je veux exprimer ma gratitude aux personnes qui se sont déclarées disponibles pour me rencontrer dans les prochains jours ». Et d’ajouter : « Le Saint-Père… vous transmet un salut affectueux et une bénédiction spéciale. »
D’après une note de la Conférence épiscopale chilienne, l’archevêque écoutera ceux qui ont demandé à être reçus jusqu’au 23 février, à la nonciature apostolique. Des écrits lui sont parvenus afin de préparer ces rencontres.
 
Le cas de Mgr Barros a fait couler beaucoup d’encre, lors du récent voyage du pape François au Chili et au Pérou (16-21 janvier). La presse chilienne avait interrogé le pape à ce sujet avant la messe qu’il a célébrée le 18 janvier à Iquique. « Il n’y a pas une seule preuve contre lui », avait-il alors souligné.
Dans l’avion de Lima-Rome, le pape a confirmé son soutien à l’évêque d’Osorno : « Pour les abus, je poursuis la ligne de tolérance zéro initiée par Benoît XVI. En cinq ans, je n’ai signé aucune demande de grâce… Le cas de l’évêque Juan Barros, je l’ai fait investiguer. Il n’y a pas d’évidences de culpabilité. Aucune victime n’est venue pour l’évêque Barros, elles ne se sont pas présentées, s’il y en avait eu, j’aurais été le premier à les écouter… Si je le juge coupable sans évidence ou sans certitude morale, c’est moi qui commettrais un délit. »
Le pape a aussi présenté ses excuses aux victimes d’abus sexuels : « À Iquique, j’ai répondu à la question d’un journaliste sur l’évêque Barros. J’ai employé le terme « preuve » et j’ai dit : « Le jour où j’aurai une preuve, je parlerai ». Malheureusement, je sais que beaucoup des personnes victimes d’abus ne peuvent montrer des preuves, elles ne les ont pas et ne peuvent les avoir, ou si elles en ont, elles ont honte… Je dois leur demander pardon parce que le mot « preuve » a blessé, mon expression n’a pas été heureuse. Je présente mes excuses si j’ai blessé sans m’en apercevoir, sans le vouloir, cela me fait beaucoup souffrir… C’est pourquoi je ne veux plus utiliser le terme « preuves » mais évidences. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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