ROME, Mardi 6 septembre 2005 (ZENIT.org) – La Une de L’Osservatore Romano en italien du 7 septembre proteste : « On répand encore le sang des serviteurs de l’Evangile : « Deux prêtres tués en Inde et au Brésil ». »
Il s’agit du meurtre, vendredi 2 septembre, du missionnaire italien Beppe Bessone, 62 ans, originaire de la région de Turin.
Un jeune homme de 16 ans serait le meurtrier présumé à Blumenau, une ville de l’Etat de Santa Caterina, dans le sud du pays. La nouvelle a été annoncée en Italie par l’agence italienne Misna, contactée par le P. Ferdinando Lanfranchini, curé de Santa Maria Assunta, l’église de Bricherasio, d’où le P. Bessone était originaire.
« Le jeune de 16 ans qui a tué don Giuseppe Bessone avait un caractère difficile. Il avait été abandonné par sa famille il y a plusieurs années et vivait dans la rue tandis que sa maison était un sous-sol sale, comme pour nombre de jeunes au Brésil, malgré le fait que la ville de Blumenau soit fondamentalement riche et soit devenue au fil des ans une destination du tourisme international. J’ai parlé avec quelques-uns de mes confrères au Brésil: ils m’ont dit qu’ils connaissaient tous ce jeune et l’avaient souvent aidé pour manger. Ce vendredi, il s’est probablement introduit dans la sacristie en espérant trouver de l’argent à voler. Au contraire, il y a trouvé don Bessone, qui est mort, sans doute au terme d’un corps à corps, à cause des coups de couteau portés par son agresseur ».
Telle est, dans les colonnes de Misna, la reconstruction faite par Mgr Piergiorgio De Bernardi, évêque du diocèse de Pinerolo, d’où le P. Beppe Bessone, 62 ans, était parti le 26 août dernier pour rentrer en mission au Brésil, où il avait déjà œuvré pendant 30 ans.
Après la confession d’hier, la magistrature devrait incriminer formellement le jeune. « Mais il est mineur et la justice devra en tenir compte. Il s’agit d’un jeune déjà condamné dans le passé, sans doute à cause de son caractère particulier et de l’abandon familial qu’il a vécu mais aussi de la vie de vagabond qu’il a menée » conclut l’évêque de Pinerolo, toujours selon la même source.
En Inde, la conférence des évêques catholiques (www.cbcisite.com) a condamné le « brutal assassinat » du vicaire général du diocèse de Tezpur, dans l’Etat d’Assam, Mgr Mathew Nellickal, dans la nuit de vendredi 2 septembre, par des inconnus et pour des motifs encore obscurs. Les évêques réclament des autorités une enquête rapide.
Une note de l’épiscopat indien reconnaît la profonde émotion des fidèles de cette région du Nord Est de l’Inde en raison de la disparition du prêtre – âgé de 65 ans – un prêtre « aimable et très aimé, absolument sans ennemis », comme l’affirme le P. Lois, secrétaire de l’évêque de Tezpur.
Mgr Nellickal avait commencé son travail comme vicaire général deux mois auparavant. Il avait été curé, directeur du collège Don Bosco de Tezpur, et recteur d’un petit séminaire du diocèse de Muktidata. Pendant deux ans, il avait été consulteur diocésain, notaire et chancelier.
Né à Palai, dans l’Etat méridional du Kérala il avait fait ses études de théologies à Chennai et il avait reçu l’ordination sacerdotale en 1974.
Les catholiques représentent 15% de la population de Tezpur et 3% de celle de l’état de l’Assam.
