CITE DU VATICAN, Jeudi 25 mars 2004 (ZENIT.org) – La cloche joyeuse des maternités catholiques a sonné aujourd’hui en direct à la radio pour annoncer une naissance et par le satellite elle a résonné jusqu’en Afrique: « zoom » radiophonique sur les Petites sœurs des Maternités catholiques et les Pèlerins de l’Evangile de la Vie (un magnifique site accueille les surfeurs à l’adresse en ligne : maternites-catholiques.cef.fr.
Le 25 mars, solennité de l’Annonciation est aussi, depuis le Jubilé de l’an 2000, la journée européenne de l’Enfant à naître. Cette initiative est le fruit du congrès européen l’Europe pour la vie organisé par le conseil pontifical pour la famille en avril 2000, à Grenade, en Espagne.
« Nous verrions avec beaucoup de sympathie proposaient les différents mouvements au service de la vie, que soit célébré le jour de l’enfant à naître sur tout le continent européen. Nous pensons qu’il conviendrait d’unir cette journée à la célébration, par l’Eglise catholique, de la solennité de l’Incarnation du Seigneur, le 25 mars, le jour où le Fils de Dieu s’est fait homme au sein de la Vierge »
Une naissance « satellitaire »
Cette année, Radio Espérance, une radio catholique de Saint Etienne également sur satellite en Afrique de l’Ouest et en Europe (www.radio-esperance.com), a répondu à l’invitation en diffusant une partie de ses programmes en direct d’un lieu qui, par excellence, célèbre, défend et accueille l’enfant à naître : la clinique Saint Vincent de Paul chez les petites sœurs des Maternités catholiques de Bourgoin Jallieu.
« Y avait-il un endroit plus approprié qu’une maternité pour partager avec les auditeurs la joie d’attendre et d’accueillir un enfant. Pouvait-on penser à un meilleur endroit pour développer ce thème du service de la vie ? « , observe Denis Jagou, qui a été la cheville ouvrière de cette journée.
Il explique: « La communauté des petites sœurs des maternités catholiques est née dans les années 1920-1930 à une époque où déjà l’Eglise était préoccupée par les menaces qui s’accumulaient contre la famille : hédonisme, eugénisme, moyens anticonceptionnels ».
La situation des jeunes ouvrières enceintes
Il raconte ainsi l’histoire de la fondation: « Dans le diocèse de Grenoble, ce soucis était partagé par Mgr Alexandre Caillot, évêque du lieu mais aussi par Monsieur Louis Lantelme, industriel, déjà sensibilisé par le handicap de son premier enfant causé par les conditions difficiles de sa naissance.
« Dans son usine, ce chrétien bienveillant reçoit les confidences de ses ouvrières : dès l’annonce d’une grossesse, l’entourage familiale les maltraite, y compris le mari.
« De là un projet se construit : créer une maternité pour le personnel des usines du secteur ; une maternité modèle où les mères seraient accueillies, respectées, où l’enfant naîtrait dans de bonnes conditions avec un maximum de sécurité.
« En 1920, Marie Louise, fille de Louis Lantelme, à la demande de son Père, fait des études de sage femme, se perfectionne au Creusot et contre son désir de vocation religieuse, revient ouvrir en 1928 une maternité à Jallieu. Monseigneur Caillot, à qui elle confie sa volonté de se consacrer à Dieu lui dira : Faites cette œuvre que vous demande votre père, moi je me charge de votre vocation.
Première naissance, en famille
« Obéissante, rejointe par quelques jeunes filles, elle servira ce projet. La maternité s’installe dans un ancien patronage. La première maman arrive avant la fin des travaux et le premier bébé naît chez Monsieur et Madame Lantelme.
« Le 2 février 1930, Mgr Caillot inaugure et bénit la maternité. Ce jour là naît l’œuvre sociale : la Maternité catholique pour la défense de la vie humaine dès sa conception, de l’amour, du mariage et de la famille.
« Mais Marie Louise ne perd pas pour autant son désir de vie religieuse. Seulement, au lieu d’être missionnaire en Inde, comme elle le pensait, elle deviendra Mère Marie Jean Baptiste, la supérieur d’une communauté fondée avec le personnel de la maternité.
Encouragements de Pie XII
« En 1932, le pape Pie XI encourage vivement son projet : A besoins nouveaux, il faut des œuvres nouvelles. Que ces jeunes filles vivent en vraies religieuses.
« Et en 1954, Mgr Caillot prononce le décret d’érection en Congrégation diocésaine.
« Depuis, les maternités catholiques sont implantés à Cambrai, à Paris, à Aix en Provence et au Sénégal.
« Cette institution voudrait être signe de l’amour infini du Père, de sa tendresse pour chaque homme dès le premier instant de sa conception. Elle voudrait être signe de l’amour infini du Père pour chaque couple appelé à vivre « à l’image de Dieu » dans le don d’amour réciproque, et appelé à collaborer à son œuvre créatrice.
« Les sœurs assurent également un service auprès des jeunes, des professionnels qui apprécient dans le cadre de leurs différentes formations le climat de respect humain et le sens de la Vérité sur la vie qui émane des enseignements.
Les pèlerins de l’Evangile de la Vie
« Des familles venues dans la maternité, désireuses de communier au mystère de la vie ont gardé l’envie d’emporter une sœur chez soi », a plaisanté un laïc. C’est ainsi que pour partager cette spiritualité de l’accueil de la vie sont nés les pèlerins de l’Evangile de la Vie à qui les sœurs ont communiqués leur devise : vers le Père, dans le Christ par L’esprit avec Marie et charité, Paix et Joie.
A signaler enfin que les interviews de cette journée, diffusées en direct, ont été perturbées par la traditionnelle cloche de la clinique Saint Vincent de Paul. Plusieurs fois par jour, elle annonce l’arrivée d’un nouveau né.
Noël tous les jours
La cloche a sonné : « Ici, c’est Noël tous les jours confiait une Sœur amusée à radio Espérance, dans la vie religieuse, la cloche est toujours un appel à la prière. Quand on entend la cloche, dans notre cœur ou tout haut, à l’endroit où l’on se trouve, on récite cette prière :
Père Saint, pour réjouir la paternité et par Marie, notre Mère nous t’offrons un Fils qu’enfant des ténèbres il devienne enfant de Lumière et qu’incorporé par le Baptême au corps mystique du Christ, il connaisse et glorifie ton nom de Père. Qu’il travaille à l’extension de ton règne d’Amour, que ta volonté s’accomplisse en lui sur cette terre comme au ciel pendant l’éternité. Amen
On le fait dans l’institut depuis le début. Ca fait beaucoup de coups de cloche puisqu’en août 2000, on a accueilli le 70 000ème bébé » .
Denis Jagou conclut: « Fidèle à la tradition radiophonique de Radio Espérance, cette 4ème journée de l’Enfant à naître aura été, plus que jamais, en direct sur les ondes. La cloche a sonné pour un enfant. Chez les auditeurs, peut-être résonnera-t-elle encore avec les cloches de Pâques, comme l’annonce d’un nouveau printemps. Sonnera-t-elle bientôt le glas pour la culture de mort ? Il y a 2 ans, Jean-Paul II confiait : Puisse l’humanité connaître un nouveau printemps de la vie, dans le respect et l’accueil de chaque être humain, dans lequel resplendit le visage du Christ. Gageons que cette retransmission aura été l’occasion d’en voir les premiers bourgeons ».