CITE DU VATICAN, Mercredi 11 février 2004 (ZENIT.org) – Dieu veut donner à tout être humain « plénitude de vie, de joie, de paix », affirme Jean-Paul II en expliquant le sens du dogme de l’Immaculée Conception.
En fin d’après midi, ce mercredi, à l’issue de la messe présidée par son vicaire pour Rome, le cardinal Camillo Ruini, le pape est descendu saluer les malades et leurs familles réunis en la basilique saint Pierre, leur a adressé quelques mots et s’est attardé parmi eux pour les bénir.
Cette messe est organisée chaque année en la basilique Saint-Pierre, par l’Oeuvre romaine des pèlerinages et par l’UNITALSI, l’association catholique italienne pour les pèlerinages des « Malades » à « Lourdes » et dans les « Sanctuaires Internationaux ».
« Aujourd’hui, soulignait le pape, notre regard se dirige vers la vénérée image de Marie qui se trouve à la grotte de Massabielle. Ces mots sont écrits à ses pieds: « Je suis l’Immaculée Conception ». Ces paroles acquièrent cette année une résonance particulière, ici, en cette basilique vaticane où, il y a 150 ans, le bienheureux pape Pie IX a proclamé solennellement le dogme de l’Immaculée Conception de Marie. C’est justement de l’Immaculée Conception, vérité qui nous introduit dans le cœur du mystère de la création et de la rédemption, que s’est inspiré mon message pour cette Journée mondiale du Malade ».
Jean-Paul II invitait: « En regardant Marie, notre cœur s’ouvre à l’espérance, parce que nous voyons quelles grandes choses Dieu réalise lorsque nous nous rendons disponible, avec humilité, pour accomplir sa volonté. L’Immaculée est un signe étonnant de la victoire de la vie sur la mort, de l’amour sur le péché, du salut sur toute maladie du corps et de l’esprit. Elle est un signe de consolation et d’une espérance sûre (cf. Lumen gentium, 68). Ce que nous admirons comme déjà accompli en elle, est un gage de ce que Dieu veut donner à toute créature humaine : plénitude de vie, de joie, de paix ».
« Que la contemplation de ce mystère ineffable vous apporte du réconfort, chers malades, qu’elle éclaire votre travail, chers médecins, infirmiers et agents de santé, et qu’elle soutienne vos précieuses activités, chers volontaires,qui, en toute personne dans le besoin, vous êtes appelés à reconnaître et à servir Jésus. Que la Vierge de Lourdes veille sur vous maternellement.
« Depuis ce matin, confiait le pape aux malades, ma prière vous a été consacrée de façon spéciale, et je suis maintenant heureux de vous rencontrer. En même temps que vous, je salue vos familles et vos amis, et les volontaires qui vous accompagnent (…) ».
« Il y a maintenant vingt ans, continuait Jean-Paul II, en la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge de Lourdes, j’ai publié la Lettre apostolique Salvifici doloris sur le sens chrétien de la souffrance humaine. J’avais alors choisi cette date en pensant en particulier au message que la Vierge a adressé depuis Lourdes aux malades et à tous ceux qui souffrent ».
Jean-Paul II concluait: « Merci pour les prières et les sacrifices que vous offrez si généreusement pour moi! Je vous assure de mon souvenir constant et je vous bénis affectueusement ».
Comme le rappelle L’Osservatore Romano en langue française du 10 février, la Vierge Marie est apparue pour la première fois à Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle à Lourdes le jeudi 11 février 1858.
Et chaque année, à l’occasion de cet anniversaire, le Sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes organise des journées de prière, de travail et d’échange. Au cours de ces journées, le sanctuaire accueille les directeurs de pèlerinage de toute l’Europe, les présidents des hospitalités d’Europe, et les responsables de groupes des cinq continents.
L’année 2004, année du 150 anniversaire de la proclamation du Dogme de l’Immaculée Conception, marque aussi le 114e anniversaire de l’institution de la fête de Notre-Dame de Lourdes, et le XXe anniversaire de la Lettre apostolique « Salvifici Doloris », publiée par Jean-Paul II le 11 février 1984.
C’est en 1993 que s’est déroulée à Lourdes, précisément, la première Journée mondiale du Malade, rappelle l’hebdomadaire. Le pape expliquait le sens d’une telle Journée: « La célébration annuelle de la Journée mondiale du Malade a pour objectif propre de sensibiliser le Peuple de Dieu, et, par conséquent, les multiples institutions catholiques de santé et la société civile elle-même, à la nécessité d’assurer aux malades l’assistance dans les meilleures conditions; d’aider le malade à valoriser sa souffrance sur le plan humain et surtout surnaturel; d’impliquer de manière particulière les diocèses, les communautés chrétiennes, les familles religieuses, dans la pastorale de la santé; de favoriser l’engagement toujours plus apprécié du bénévolat; de rappeler l’importance de l’assistance religieuse des malades de la part des prêtres diocésains et réguliers ainsi que tous ceux qui vivent et oeuvrent auprès de ceux qui souffrent ».
Jean-Paul II avait choisi la fête de Notre-Dame de Lourdes pour célébrer la Journée mondiale du Malade, afin que cette date soit désormais « une invitation à reconnaître dans le visage du frère souffrant le visage du Christ ».
Depuis douze ans, la Journée mondiale du Malade a traversé les continents. Ses dernières escales ont été Sydney, en Australie (2001), Vailankanni, en Inde (2002) et, en 2003, Washington, aux Etats-Unis. En 2004, la XIIe Journée mondiale du Malade est à nouveau célébrée à Lourdes.
Le pape, rappelle encore L’Osservatore Romano, soulignait le 13 mai 1992: « Lourdes, sanctuaire marial parmi les plus chers au peuple chrétien, est le lieu, et en même temps le symbole, de l’espérance et de la grâce sous le signe de l’acceptation et de l’offrande salvifique ».