Jean-Paul II s’unit ainsi spirituellement à l’Eglise de Sicile, qui a voulu rappeler l’événement prodigieux d’il y a 50 ans, précise Radio Vatican: une statue représentant la Vierge a en effet commencé à pleurer le 29 août 1953, et jusqu’au 1er septembre de la même année, à intervalles réguliers.
En proclamant l’année mariale, l’archevêque de Syracuse, Mgr Giuseppe Costanzo, affirme, dans une lettre pastorale, que l’un des devoirs de chaque fidèle est de « chercher à comprendre le sens de ces larmes, chacun selon ses dons, sa sensibilité spirituelle, chacun avec son expérience de vie, avec la lumière et la grâce de l’Esprit Saint ».
Le pape Pie XII lui-même s’interrogeait déjà, dans un message de 1954 sur ce qu’il appelait « le mystérieux langage de ces larmes ».
Lors de sa visite à Syracuse, le pape Jean-Paul II a consacré le sanctuaire de la Vierge aux larmes et il expliquait dans son homélie: « Ce sont des larmes de douleur pour ceux qui refusent l’amour de Dieu, pour les familles désagrégées, ou en difficulté, pour la jeunesse menacée par la société de consommation, et souvent désorientée, pour la violence qui répand encore tant de sang, pour les incompréhensions et les haines qui creusent de profonds fossés entre les hommes et les peuples. Ce sont des larmes de prière: prière de la mère, qui donne de la force à tout autre prière, et s’élève en supplication même pour ceux qui ne prient pas parce qu’ils sont distraits par mille autres intérêts, ou parce qu’ils sont obstinément fermés à l’appel de Dieu. Ce sont des larmes d’espérance qui font fondre la dureté de cœur, et les ouvrent à la rencontre avec le Christ Rédempteur, source de lumière et de paix pour les personnes, les familles, et la société tout entière ».
La conclusion de l’année mariale sera l’occasion du 13e colloque international de mariologie, sur le thème: « Larmes au cœur de la ville », organisé à Syracuse, du 29 septembre au 3 octobre.
Dans le cadre de cette année mariale, la communauté diocésaine a mis en place une « Maison de la charité » pour offrir aux plus pauvres et aux immigrés les plus nécessiteux une assistance médicale, alimentaire, et vestimentaire.