Le volume (85 euros) rassemble en effet quelque 2500 pages, offrant les textes originaux en ordre chronologique, le texte italien en regard, de tous les accords conclus entre le Saint-Siège et les Etats au cours des deux derniers siècles, à partir du concordat signé entre Pie VII et Napoléon Ier.
Le grand nombre des concordats du pontificat de Jean-Paul II démontre que notre temps est en train de vivre une époque féconde de relations entre l’Eglise catholique et les Etats, commente Radio Vatican.
Les mises à jour et les tractations successives ont donné naissance à de nouveaux concordats: un indice alphabétique par nation montre cette évolution des relations entre l’Eglise et l’Etat pour une même nation.
L’indice thématique permet de comparer les solutions adoptées de façon bilatérale sur les différents sujets particulièrement dignes d’intérêt.
Par le passé, explique aujourd’hui Radio Vatican, les chercheurs avaient à leur disposition la grande collection des concordats, compilée et éditée par le Père Angelo Mercati, en 1919 et rééditée en 1954.
La « Raccolta di Concordati su materie ecclesiastiche tra la Santa Sede e le Autorità Civili » de la « Tipografia Poliglotta Vaticana » est restée fameuse: le premier volume rassemble les documents de 1098 à 1914; le second, de 1915 à 1954. D’autres collections ont été publiées dans d’autres pays.
Maintenant les « Edizioni Dehoniane » de Bologne ont voulu préparer cet « Enchiridion dei Concordati » qui rassemble les deux derniers siècles.
Dans la préface, le cardinal Sodano félicite les promoteurs de cette édition et souhaite que cet ouvrage « contribue à faire mieux connaître l’engagement du Saint-Siège à promouvoir des voies nouvelles de collaboration avec les autorités civiles, rendant ainsi à César ce qui est à César et en demandant même à César de rendre à Dieu ce qui est à Dieu ».
L’ouvrage rassemble en particulier les textes des récents accords stipulés entre le Saint-Siège et les Etats d’Europe centrale et orientale qui, après 1990, son renés à la liberté. Elle a été une nouvelle page de l’engagement du Siège apostolique, visant à accompagner les responsables des nations pour établir des normes, de plus en plus actuelles, de coopération entre l’Eglise et l’Etat, dans les grands domaines de la vie et de l’activité humaine: la promotion de la personne humaine et de la famille, la défense de la liberté de l’Eglise, l’éducation de la jeunesse, l’assistance religieuse de différentes catégories de personnes (malades, prisonniers, soldats), les œuvres d’assistance et de charité.
Radio Vatican rappelle la pratique du Saint-Siège d’établir des conventions avec les Etats ou d’autres sociétés politiques. Souvent, les conventions marquèrent le dépassement de périodes pas faciles de coexistence entre l’Eglise et les responsables des Etats et représentèrent la reconnaissance, par ces derniers, des espaces de liberté accordés à l’Eglise pour l’accomplissement de sa mission
On a beaucoup discuté par le passé de la nature et de l’opportunité de ces conventions. Sans se prononcer en faveur de telle ou telle forme d’accord, le concile Vatican II (1962-1965), a réaffirmé ce principe que plus la communauté politique et l’Eglise, indépendantes et autonomes chacune dans leur domaine, accompliront leur service au bénéfice de tous mieux ils cultiveront une saine collaboration entre eux, selon les modalités adaptées aux circonstances de lieu et de temps.
Le Saint-Siège entretien actuellement des relations diplomatiques avec 174 Etats et aussi avec l’Union européenne, et l’Ordre souverain militaire de Malte (SMOM). Il entretien an outre des relation spéciale s avec la Fédération de Russie et avec l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP)et elle participe à différentes organisations et organismes intergouvernementaux internationaux ou régionaux.
Ces pactes internationaux témoignent de la reconnaissance internationale et supranationale du rôle moral, culturel, social, et religieux que l’Eglise catholique joue dans le monde, et dans les dispositions civiles.