Il a illustré sa proposition dans le cadre des discussions organisées par la communauté de Sant’Egidio, sur les « religions en dialogue pour un monde sans violence », thème de la rencontre interreligieuse pour la paix qui s’achève ce mardi.
« Nous avons notre feuille de route à suivre : faire des religions un nom de paix », a dit le cardinal français, jusqu’alors archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine avant de prendre la tête du Conseil pour le dialogue interreligieux.
« Le terrorisme couvre d’infamie celui qui le pratique. Toute violence justifiée au nom de la foi est une profanation du nom de Dieu », a expliqué le cardinal Tauran en citant Benoît XVI.
Tout en relevant avec amertume que la situation internationale offre un bien sombre tableau, marqué par la réapparition de crimes qui, après la seconde guerre Mondiale, semblaient désormais conjurés (nettoyages ethniques, camps de concentration), l’espoir du cardinal reste entier devant cette « poignée d’hommes et de femmes qui croient en la paix et lèvent les mains vers le ciel ».
« Ils le font parce qu’ils sont persuadés que les situations de violences peuvent être surmontées en les contrecarrant par une attitude de bonté »a-t-il ajouté.
Selon le cardinal Tauran, qui a occupé pendant de longues années la fonction de secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats, sous le pontificat de Jean-Paul II, « le dialogue est pour tout le monde un pèlerinage et un risque ».
« Car avec le dialogue, a-t-il relevé, j’accepte de me mettre en marche et à l’écoute de situations différentes ; j’engage ma propre personne et je risque face aux interrogations des autres ».