Jean-Paul II: La vie de tous les jours est un chemin de sanctification

Allocution aux pèlerins venus pour la canonisation de Josémaria Escriva de Balaguer

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CITE DU VATICAN, lundi 7 octobre 2002 (ZENIT.org) – Les pèlerins se sont de nouveau rassemblés place Saint Pierre, ce matin, après la canonisation de Josémaria Escriva de Balaguer, fondateur de l’Opus Dei, hier dimanche, pour participer à une messe d’action de grâces et rencontrer le pape Jean-Paul II.

Le Saint Père est arrivé place Saint Pierre après la célébration eucharistique présidée par Mgr Javier Echevarria, prélat de l’Opus Dei, sous les ovations de quelques 200.000 pèlerins, venus de 80 pays. Au cours de son allocution, il a évoqué l’héritage que le nouveau saint a laissé aux membres de l’Opus Dei et à l’Eglise universelle.

Au cours de l’audience, le pape a également accueilli Sa Béatitude Théoctiste, patriarche de l’Eglise orthodoxe de Roumanie, en visite à Rome jusqu’au 13 octobre.

Le pape a d’abord fait remarquer que la venue massive de pèlerins à la canonisation du fondateur de l’Opus Dei était « un signe du zèle apostolique qui brûlait dans l’âme de saint Josémaria ».

Jean-Paul II a rappelé que le Fondateur de l’Opus Dei avait un grand « amour pour la volonté de Dieu ». « Il existe un critère de sainteté sûr: la fidélité dans l’accomplissement de la volonté de Dieu jusqu’aux ultimes conséquences. Le Seigneur a un projet pour chacun de nous, il confie à chacun une mission sur la terre », a-t-il poursuivi. Le saint ne vit que pour réaliser ce projet.

« Josémaria fut choisi par le Seigneur pour annoncer l’appel universel à la sainteté et pour montrer que la vie de tous les jours, les activités les plus communes, sont un chemin de sanctification. On pourrait dire qu’il fut le saint de l’ordinaire. Il était en effet convaincu que pour celui qui vit dans une optique de foi, tout offre une occasion de rencontre avec Dieu, tout devient un encouragement à la prière. Vue sous cet angle, la vie quotidienne révèle une grandeur insoupçonnée. La sainteté devient vraiment à la portée de tous ».

« Escriva de Balaguer fut un saint de grande humanité », a déclaré le pape. Tous l’ont perçu « comme un père, entièrement donné au service des autres, car il était convaincu que chaque âme est un trésor merveilleux; en effet, chaque homme vaut tout le sang du Christ ».

« Le Seigneur lui a fait profondément comprendre le don de notre filiation divine, a-t-il poursuivi. Il a appris à contempler le tendre visage d’un Père dans le Dieu qui nous parle à travers les vicissitudes les plus diverses de la vie. Un Père qui nous aime, qui nous suit pas à pas et nous protège, nous comprend et attend de chacun de nous la réponse de l’amour. La considération de cette présence paternelle, qui l’accompagne partout, donne au chrétien une confiance inébranlable; en tout moment il doit faire confiance au Père du ciel. Il ne se sent jamais seul et n’a jamais peur. Dans la Croix – lorsqu’elle se présente – il ne voit pas un châtiment mais une mission confiée par le Seigneur lui-même. Le chrétien est nécessairement optimiste car il sait qu’il est fils de Dieu dans le Christ ».

« Saint Josémaria était profondément convaincu que la vie chrétienne comporte une mission et un apostolat: nous sommes dans le monde pour le sauver avec le Christ », a poursuivi le pape. Son message a « de nombreuses implications pour la mission d’évangélisation de l’Eglise ». Il met l’accent sur la « christianisation du monde « de l’intérieur », montrant qu’il ne peut y avoir de conflit entre la loi divine et les exigences d’un authentique progrès humain ». Son message est un appel au chrétien « à agir là où se dessine l’avenir de la société. La présence active des laïcs dans toutes les professions et aux frontières les plus avancées du développement ne peut apporter qu’une contribution positive au renforcement de cette harmonie entre la foi et la culture qui est l’un des plus grands besoins de notre temps ».

Puis le pape a déclaré, en français: « Saint Josemaría Escrivá a dépensé sa vie pour le service de l’Église. Dans ses écrits, les prêtres, les laïcs qui suivent les voies les plus diverses, les religieux et les religieuses trouvent une source stimulante d’inspiration. Chers Frères et Sœurs, en l’imitant avec une ouverture d’esprit et de cœur, dans la disponibilité à servir les Églises locales, vous contribuez à donner de la force à la « spiritualité de communion » que la Lettre apostolique Novo millennio ineunte indique comme l’un des buts les plus importants pour notre temps (cf. nn. 42-45).
Il m’est cher de conclure par un appel à la fête liturgique de ce jour, Notre-Dame du Rosaire. Saint Josemaría écrivit un bel opuscule intitulé Le Saint Rosaire, qui s’inspire de l’enfance spirituelle, disposition d’esprit propre à ceux qui veulent parvenir à un total abandon à la volonté divine. De grand cœur, je vous confie tous à la protection maternelle de Marie, ainsi que vos familles, votre apostolat, vous remerciant de votre présence ».

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ZENIT Staff

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