CITE DU VATICAN, Jeudi 3 octobre 2002 (ZENIT.org) – Voici quatre brefs témoignages français qui nous parviennent sur l’actualité de l’enseignement de Josemaria Escriva de Balaguer: celui d’une étudiante de Montauban, de deux professeurs d’université, et celui de Marie Pannequin, 90 ans, de Paris, qui a rencontré le fondateur et a été frappée par « L’affection maternelle qui débordait de son cœur pour ses enfants ».
– Témoignage de Marie Pannequin, 90 ans, Paris:
« Lorsque j’adhérais avec tout mon cœur à l’Opus Dei en avril 1966 je fus remplie d’un bonheur indicible : on m’offrait ce que je cherchais depuis si longtemps: me conduire comme laïque à la sainteté sans quitter ni mon mari ni ma famille, ni mes occupations habituelles. C’était merveilleux mais était-ce réalisable?
Je ne me doutais pas qu’un mois plus tard, accompagnant mon mari appelé à Rome pour un congrès, j’allais me trouver en face de l’auteur et de la source de mon bonheur!
L’entrevue fut courte mais me marqua profondément pour toujours. On m’avait prévenue que le Père venait d’être sérieusement malade et qu’il était en butte à des attaques fréquentes et très douloureuses. Or le prêtre qui me recevait était joyeux, profondément joyeux. Il me parla très simplement de ses persécuteurs, me demandant de prier avec lui pour que cela leur soit pardonné et que personne n’ait jamais de rancune à leur égard. C’est à ce moment là, que le temps d’un éclair, j’ai compris que c’était un saint!
En plus de cette joie qui m’étonnait et me ravissait, j’ai compris aussi qu’il ne pouvait cacher l’affection maternelle qui débordait de son cœur pour ses enfants et la force que Dieu lui donnait. Il me disait » je ne vaux rien, je ne peux rien, Dieu seul agit! »
De cette force j’en reçu confirmation un an plus tard, sur le Campus de l’Université de Navarre, en 1967, où dans une longue homélie, nous montrait notre rôle des laïcs chrétiens dans le monde -pas hors du monde ou méprisant le monde-. Cette homélie restera pour moi le « top », l’inoubliable de ses nombreux écrits pour ses enfants, et pour tous ceux qui s’approchent de l’Œuvre.
Nous étions, parait-il 30.000 venus de tous les pays du monde, Mexique, Etats-Unis, France, Italie, même les Japonais, et de toutes les villes d’Espagne; mais je n’oublierai jamais la présence, pour moi tout à fait inattendue des mineurs des Asturies, et des chauffeurs de taxi de Barcelone qui faisaient partie de l’Œuvre et venaient avec toute leur famille pour entendre le Père ».
– Jean-Luc Chabot, Professeur de sciences politiques à l’Université Pierre Mendés France de Grenoble:
« Il a donné à ma foi chrétienne une certitude qu’elle n’avait pas avant que je le connaisse. Le simple fait de le voir ou de l’écouter me faisait éprouver une présence de Dieu incomparable et enflammait dans mon âme le désir d’aimer Dieu. Ce phénomène s’est manifesté chaque fois que j’ai pu le voir, à, peu près quarante fois en dix ans, entre 1965 et 1975 ».
– Joseph Griffone, Professeur de mathématiques, Université de Toulouse:
« Comme je l’ai constaté dans les occasions où j’ai pu le rencontrer, il vivait très près de Dieu. Ses paroles, son affection humaine et surnaturelle, son zèle et son amour de Dieu, m’ont touché au plus profond de mon âme, et ont laissé en moi un sentiment de paix et de joie qu’il est impossible de décrire. Plusieurs fois j’ai remarqué qu’il suffisait que je lui écrive, que je lui ouvre mon cœur pour retrouver la même joie et la même sérénité ».
– Priscille Leroy, 23 ans, Maîtrise d’histoire, Montauban:
Étudiante à Montauban, je voudrais faire partager la joie que m’a procurée l’annonce de la canonisation du Bienheureux Josémaria, prêtre, fondateur de l’Opus Dei.
Je peux témoigner de l’apport extraordinaire du message du Bienheureux dans ma vie. Principalement, ce fut la prise de conscience que Dieu n’est pas inaccessible mais qu’Il est un Père qui m’aime et prend soin de moi à chaque instant. Toute activité se transforme alors en une réponse à cet amour: le simple fait de sourire à la fin d’une journée fatigante, de fermer une porte sans la claquer, d’étudier en y mettant toutes mes énergies est déjà un dialogue avec Dieu et un apostolat.
La fréquentation des sacrements, la formation et l’accompagnement spirituel, la dévotion à la Sainte Vierge, à Saint Joseph et à mon ange gardien ainsi que l’intercession du Bienheureux Josémaria sont autant de stimulants pour vivre avec Dieu en toute circonstance. J’ai souvent l’occasion de parler de cette présence de Dieu à mes amies « tu peux offrir ton travail, accueillir les contrariétés avec esprit de réparation, prier pour ce proche qui est malade … » De cette manière, chacun agissant tel un ferment là où il est, le monde est vivifié par l’esprit du Christ, comme l’exprime bien cette image utilisée par le Bienheureux Josémaria dans le point 821 de « Chemin »:
« Âme d’apôtre, tu es parmi les tiens comme la pierre tombée dans le lac. Tu provoques par ton exemple et ta parole un premier cercle … qui en produit un autre … et celui-ci un autre … et un autre. Et les cercles sont de plus en plus larges. Comprends-tu maintenant la grandeur de ta mission? »