ROME, Dimanche 20 juillet 2008 (ZENIT.org) – Au cours de la messe célébrée en présence du clergé australien, samedi matin, le pape a souligné « la honte que nous avons tous éprouvée à la suite des abus sexuels commis sur des mineurs par quelques prêtres et religieux de ce pays » (cf. Zenit du 19 juillet).
ZENIT a recueilli quelques réactions aux paroles du pape.
« Je suis vraiment profondément désolé pour la douleur et la souffrance que les victimes ont supportées et je les assure qu’en tant que Pasteur je partage leur souffrance », avait dit Benoît XVI.
« Ces méfaits qui constituent une trahison grave de la confiance doivent être condamnés sans équivoque. Ils ont causé de grandes souffrances et ont porté préjudice au témoignage de l’Église », avait-il ajouté.
Benoît XVI estimait par ailleurs que « les victimes doivent recevoir compassion et soin et les responsables de ces maux doivent comparaître devant la justice ».
Lorena Portocarrero, une jeune laïque consacrée, âgée de 25 ans, et membre de la Communauté mariale de réconciliation à Sydney, se trouvait au cinquième rang dans la cathédrale St Mary, lorsque le pape a parlé.
Benoît XVI était « réellement désolé et a dit qu’il comprenait la souffrance des personnes, a-t-elle souligné. Il a fait preuve d’une grande humilité et a parlé du plus profond de son cœur ».
« J’étais à la fois heureuse et triste », a-t-elle ajouté.
« J’étais heureuse que le chef de l’Eglise ait pu demander pardon aux personnes pour les abus perpétrés par des membres de l’Eglise qui ont blessé ceux qu’ils étaient supposés servir », a-t-elle expliqué.
John Paul Escarlan, 24 ans, séminariste au Séminaire du Saint-Esprit à Parramatta, Sydney, a déclaré que les paroles de Benoît XVI étaient « un rappel à ne pas trahir la confiance des personnes que nous sommes supposés servir, car le pape a dit que [les abus sexuels] étaient une chose mauvaise ».
Le jeune séminariste s’est dit « personnellement touché par le message » du pape, « touché par l’humilité dont il a fait preuve, même si ce n’est pas lui qui a commis les abus ».
Pour John Paul Escarlan, le plus important est que le pape demande pardon aux victimes que l’Eglise a blessées.
Anthony Barich