Conférence de Doha : Le Saint-Siège plaide pour une « finance durable »

A l’instar du « développement durable »

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ROME, Jeudi 4 décembre 2008 (ZENIT.org) – A la conférence de Doha, le Saint-Siège plaide pour la mise ne place d’une « finance durable » en mesure de préserver des ressources pour l’avenir. Fides traduit.

Lors de la Conférence sur le financement pour le développement organisé par les Nations Unies et qui s’est déroulé à Doha, au Qatar, l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’Onu, Mgr Celestino Migliore, a demandé que la Conférence s’occupe de certains des grands thèmes de l’agenda international. Il a indiqué « l’angoisse » générée par « les conséquences économiques et politiques d’une crise financière sans précédent et la présence persistante et dévastatrice du terrorisme, comme l’ont prouvé les événements tragiques de Bombay, en Inde ».

Le représentant du Saint-Siège pointe l’origine éthique de la crise : « Ces crises, a souligné Mgr Migliore, représentent un ‘défi énorme’ posé à la communauté internationale pour faire face aux problèmes des pays les plus pauvres. A l’origine la crise financière n’est pas une erreur d’ingéniosité humaine mais plutôt de conduite morale ».

Il affirme que « les effets d’une telle convoitise à moyen terme et le manque de prudence » auront comme conséquence que les pays qui sont sorti il y a peu « de l’extrême pauvreté, y retomberont probablement très vite ».

L’archevêque a donc mis en relation deux concepts, celui de développement durable et de financement durable, tous deux à l’origine d’un « retournement » possible, à l’avenir, du gouvernement des crises mondiales de la planète.

« Nous parlons souvent, a fait observer Mgr Migliore, de développement durable » pour apporter des réponses aux « nécessités du présent sans compromettre la capacité pour les générations futures de satisfaire leurs besoins ».

« En même temps, a-t-il ajouté, la finance durable devrait satisfaire les nécessités présentes du capital, assurant aussi la préservation et la croissance des ressources à long terme ».

D’où le souhait du Saint-Siège que « le principe d’un développement financier durable soit appliqué aux marchés financiers ».

Le représentant du Saint Siège a donc aussi demandé un rôle nouveau des institutions financières au niveau mondial  en faisant observer que « la communauté internationale doit aussi nourrir un plus grand respect pour les voix de ces pays et de ces individus qui ont le plus besoin d’une assistance financière ».

« Il faut réorienter les institutions de Bretton Woods et les pays du G8 et du G20 doivent garantir l’écoute et le respect des voix de tous ceux qui ont le plus besoin de développement », a insisté le représentant du Saint-Siège.

Un modèle de développement purement vertical, avait encore expliqué Mgr Migliore, « restera insuffisant, à moins qu’on ne s’occupe plus des personnes dont la vie et dont le pays sont mis en danger ».

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ZENIT Staff

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