Un congrès sur la théorie de l’évolution à la lumière de la foi

A l’occasion du 200e anniversaire de la naissance de Darwin

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ROME, Mercredi 11 février 2009 (ZENIT.org) – Un événement qui cherche à démontrer que « la foi et la science sont complémentaires et non pas incompatibles, et rétablir ce dialogue dans la diversité ».

C’est ainsi que Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, a défini le congrès ‘Biological Evolution, facts and theories‘ (Evolution biologique, faits et théories), durant une conférence de presse de présentation qui s’est déroulée le 10 février au Vatican.

L’événement se déroulera du 3 au 7 mars à l’université pontificale de la Grégorienne à Rome, en lien avec l’Université Notre Dame de l’Indiana (Etats-Unis) et avec le soutien du Conseil pontifical pour la culture.

La rencontre commémorera les 200 ans de la naissance de Charles Darwin et les 150 ans de la publication de son œuvre ‘L’origine des espèces’ (1859).

« Il ne s’agit pas ici de ‘célébration’ en l’honneur du scientifique anglais ; il s’agit de prendre la mesure de l’événement qui a marqué pour toujours l’histoire de la science et a influencé la manière de comprendre notre humanité », a affirmé le père jésuite Marc Leclerc, directeur du congrès.

Durant les 9 sessions de l’événement, qui se dérouleront sur 4 jours, les participants proposeront de réconcilier les termes de création et d’évolution sans transformer la première en théorie scientifique ou réduire la seconde en un dogme.

Scientifiques, théologiens et philosophes de plusieurs universités dans le monde parleront du rapport entre science, théologie et philosophie et rappelleront que chacune d’entre elles représente un domaine différent du savoir.

Ils analyseront aussi le fait qu’une conjugaison erronée des termes peut provoquer une confusion et des controverses idéologiques qui concernent tant la théologie que la science.

Le congrès souhaite par ailleurs proposer une réflexion philosophique qui souligne l’apport de la science et de la théologie, montrant des points de convergence qui pourront être complétés.

Les personnes présentes pourront réfléchir sur la complexité des problèmes que comporte le divorce entre création et évolution, la distinction entre les deux termes et leur articulation rationnelle juste.

La structure du congrès

Durant la première session, des faits essentiels seront exposés, dont la présentation de la théorie de l’évolution, unis à la paléontologie, à la systématique et à la biologie moléculaire. On cherchera aussi à analyser différents aspects de la théorie de l’évolution, à la lumière de son développement, du débat idéologique et des questions relatives à la théologie bio-évolutive.

Les deux sessions successives seront consacrées à l’étude scientifique des mécanismes de l’évolution, essentiels pour toute théorie interprétative et qui veulent donner raison à des faits observés. La quatrième session étudiera au contraire les théories scientifiques sur l’origine de l’homme.

Le point central du congrès sera la 5e session, qui cherchera à donner un regard interdisciplinaire aux différentes branches du savoir sur l’évolution et sur les questions anthropologiques.

Par la suite, deux sessions philosophiques chercheront à analyser les implications rationnelles de la théorie, que ce soit dans le domaine épistémologique que métaphysique ou de la philosophie de la nature.

Les deux dernières sessions sont reliées à l’aspect théologique de l’évolution du point de vue de la foi chrétienne, partant d’une exégèse des textes bibliques qui traitent de la création et du compte rendu de la théorie de la part de l’Eglise.

Pour le professeur de zoologie Saverio Forestiero, de l’université romaine de Tor Vergata, cet événement sera, du point de vue d’un scientifique non-croyant, « une occasion, non pas de propagande ni d’apologétique, mais de rencontre entre scientifiques, philosophes et théologiens autour de thèmes fondamentaux suscités par l’évolution biologique ».

Carmen Elena Villa

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ZENIT Staff

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