Une directive qui intervient alors qu’en mars dernier, le nouveau président américain Barack Obama avait levé les restrictions promulguées par George Bush, interdisant le financement fédéral de la recherche sur des cellules embryonnaires.
L’archevêque de Philadelphie, qui s’est prononcé sur le sujet en tant que responsable du Comité pour les activités pro-vie des évêques catholiques des Etats-Unis, a diffusé un communiqué le 7 juillet, relayé par L’Osservatore Romano.
Dans cette note, il réaffirme sa position, exprimée en avril dernier, contre cette directive qui prévoit notamment l’utilisation de « fonds dérivés des impôts fédéraux » pour « encourager la destruction d’embryons humains en vie pour la recherche sur les cellules souches, incluant des êtres humains qui pourraient autrement survivre jusqu’à la naissance ».
Selon le cardinal Rigali, « les directives finales publiées concèdent des marges encore plus importantes ». Ainsi, les parents à qui l’on demande de pouvoir détruire leurs embryons « à des fins de recherche ne seront plus informés sur les autres choix possibles mais seulement sur ceux disponibles dans leur centre médical pour le soin de la fertilité ».
« De cette manière, les avis de dizaines de milliers d’Américains défavorables à la destruction de vies humaines innocentes pour la recherche sur les cellules souches, seraient ignorés de cette procédure », dénonce le cardinal. « Même les avis exprimés par la Conférence des évêques catholiques et d’autres organismes contre des abus spécifiques présents dans l’ébauche de la directive n’ont pas été pris en considération ».
Ainsi, le financement par des fonds fédéraux des travaux de « chercheurs qui greffent des cellules souches embryonnaires humaines sur des embryons d’espèces animales » sera autorisé ; « des subventions fédérales seront disponibles pour les chercheurs qui (…) détruisent des embryons humains pour obtenir des cellules souches pour leur recherche ».
Alors que « ce débat passe maintenant au Congrès », le cardinal Rigali a espéré que « les Américains informés sur ce sujet » écriraient « à leurs représentants élus en les exhortant à ne pas souscrire un règlement visant à répandre de manière majoritaire cette conduite non éthique ».
Sur les 49 000 avis donnés sur la directive finale des Nih, plus de 30 000 donnent un avis contraire à l’utilisation des fonds fédéraux pour la recherche sur les cellules souches.