Par ailleurs, un congrès sera organisé, « structuré sur deux pôles » : tout d’abord une présentation de la « bibliothèque comme lieu de recherche » grâce aux chercheurs à qui il a été demandé de « dire ce qui a été fait ces 50-60 dernières années ».
« La seconde partie du congrès sera destinée à nous présenter : non pas à nous auto complimenter mais à dire : qu’est-ce que c’est que cette bibliothèque ? De quoi vit-elle, que fait-elle ? », a ajouté le préfet de la bibliothèque.
Enfin, selon Radio Vatican, deux ans après le début des travaux de restauration, la bibliothèque vaticane a aussi développé certains services malgré la fermeture : le catalogue en ligne sur Internet et la reproduction photographique des manuscrits.
La bibliothèque apostolique vaticane est l’une des plus anciennes du monde. Elle est surtout célèbre pour ses collections de manuscrits de toutes les époques. Elle conserve près de 1.600.000 livres antiques et modernes, 8.300 incunables, plus de 150.000 manuscrits et documents d’archives, sans compter 100.000 documents imprimés et incisions, 300.000 monnaies et médailles et 20.000 objets d’art.
La bibliothèque conserve de précieux trésors comme le « Codex vaticanus », un manuscrit de la Bible intégrale en grec, écrit il y a 1700 ans. On y trouve aussi les actes originaux du procès de Galilée, un manuscrit autographe de saint Thomas d’Aquin, les lettres originales de Martin Luther.
Juste avant sa fermeture, le 25 juin 2007, Benoît XVI avait rendu visite à la bibliothèque vaticane qu’il avait saluée comme une maison de « science », de « culture » et « d’humanité » ouverte à tous, loin des polémiques et des esprits partisans, et où l’on conserve précieusement la « synthèse entre culture et foi ».
Il avait aussi avoué que ce travail lui aurait plu : « Je confesse que lorsque j’ai eu 70 ans, j’ai beaucoup désiré que le bien aimé Jean-Paul II m’accorde de pouvoir me consacrer à l’étude et à la recherche de documents intéressants (…) conservés par vous avec soin, de véritables chefs d’œuvre qui nous aident à relire toute l’histoire de l’humanité et du christianisme. Dans ses desseins providentiels, le Seigneur a décidé d’autres programmes pour ma personne et me voici aujourd’hui au milieu de vous non comme un chercheur passionné de textes anciens, mais comme un pasteur appelé à encourager tous les fidèles à coopérer au salut du monde, en accomplissant chacun la volonté de Dieu là où il nous met au travail ».