ROME, Mardi 2 novembre 2010 (ZENIT.org) – Les évêques de France expriment leur « profonde solidarité » avec les familles des catholiques tués dimanche à Bagdad dans la cathédrale syro-catholique. Ils dénoncent la violence et appellent à la dénoncer.
« Nous voulons exprimer du fond du cœur notre profonde solidarité avec les familles de ceux qui sont morts dans le massacre de la cathédrale de Bagdad et avec tous ceux qui aujourd’hui vivent dans la souffrance et l’angoisse », écrit Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes, président de Pax Christi France dans un communiqué publié par la Conférence des évêques de France (cf. Ci-dessous, Documents pour le texte intégral).
Il ajoute : « Il n’est pas possible de se taire quand on tue avec un total cynisme l’espérance d’hommes et de femmes qui n’ont qu’une seule aspiration, vivre dans la paix et l’harmonie leur vie familiale et sociale. Nous dénonçons avec force le nouveau crime qui vient d’être commis à Bagdad et nous demandons à tous les amis de la paix et de la justice de le dénoncer avec nous ».
Il mentionne les expressions de solidarité venues des musulmans de France : « Nous remercions vivement Monsieur Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman et Monsieur Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris, de s’être déjà clairement engagés dans ce sens là et d’avoir condamné sans équivoque le dévoiement de la religion musulmane par des courants extrémistes ».
« Ne pourrions-nous pas poursuivre une réflexion commune pour pallier de telles dérives et faire avancer dans ce monde déchiré le dialogue, le respect et la communion ? », demande l’évêque français.
Il en appelle aussi aux responsables politiques : « Ils ont le devoir d’intervenir pour consolider les bases si fragiles de la paix et de la sécurité en Irak, au bénéfice non seulement des chrétiens, mais aussi de tous ceux qui sont menacés et entravés dans le déroulement harmonieux de leur vie quotidienne. La France est, elle aussi, aujourd’hui dans le collimateur de forces violentes. Elle a d’autant plus le devoir d’agir – avec responsabilité – en faveur de ceux qui ont moins que nous les moyens de se défendre ».
« Ne baissons pas la garde. L’homme continue à souffrir à cause de l’homme. Nous avons donc l’ardente obligation de travailler avec une détermination renouvelée à l’instauration de la justice et de la paix », conclut Mgr Stenger.
Anita S. Bourdin