Vietnam: la cathédrale de Lang Son, signe de la résurrection de l’Eglise catholique

Un diocèse reculé, près de la frontière chinoise

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CITE DU VATICAN, Vendredi 26 avril 2002 (ZENIT.org) – La construction d’une nouvelle cathédrale à Lang Son est le signe de la résurrection de l’Eglise catholique dans un diocèse reculé, situé près de la frontière chinoise, explique l´agence des Missions étrangères de Paris, Eglises d´Asie (EDA, http://eglasie.mepasie.org) dans son édition du 16 avril.

Au cours de la messe qu’il a célébrée le 19 mars dernier, à Lang Son, à l’occasion du début des travaux de construction d’une nouvelle cathédrale dans son diocèse, Mgr Joseph Ngo Quang Kiêt, le jeune évêque du lieu, a déclaré : « La construction d’une cathédrale ne fait pas que répondre aux attentes de tous les catholiques du diocèse. Elle est aussi le signe que notre petit diocèse reculé qui a traversé tant d’épreuves et semblait à l’abandon, est en train de renaître et de se développer. »

L’ancienne cathédrale avait été détruite, voici 35 ans, le 15 août 1967, lors d’un bombardement américain, au cours de la guerre civile qui s’est achevée en 1975. Depuis cette époque, le diocèse en était resté dépourvu. Les plans de la nouvelle construction, qui sera surmontée d’une toiture recourbée à la mode asiatique, ont été dessinés par le P. Vincent Pham Trung Thanh, rédemptoriste. Elle sera édifiée auprès de l’évêché, sur une parcelle de terrain bas qu’il faudra combler. Lorsqu’elle sera terminée, dans un ou deux ans, la cathédrale pourra accueillir quelque 600 fidèles et elle aura coûté environ 3,5 milliards de dôngs, soit 240 000 dollars américains.

Le diocèse a été gravement éprouvé du fait des guerres successives, dont la dernière fut l’invasion chinoise de 1979. Celles-ci ont fait fuir nombre de catholiques hors d’une région aujourd’hui presque sans clergé. Mais en dépit de tout, les catholiques restés sur place, au nombre de 5 670 sur une population composée de 225 880 personnes d’ethnie vietnamienne et de 903 520 autres appartenant aux ethnies minoritaires locales, se sont jusqu’ici rassemblés pour prier dans des lieux de culte provisoires, tout en souhaitant bénéficier d’un lieu de culte approprié.

Ainsi, a fait remarquer l’évêque, la construction de la nouvelle cathédrale reflète les efforts des catholiques et de l’Eglise pour préserver leur foi pendant la période la plus difficile de leur histoire récente. L’érection de la nouvelle cathédrale sera aussi le symbole d’une Eglise qui cherche à se tenir constamment au service du peuple de Dieu, même dans des régions reculées, et à répondre à ses besoins spirituels.

La cathédrale n’est pas la seule église à avoir besoin d’être relevée. La plupart des églises et chapelles sont en ruines et ont besoin d’être restaurées. Cependant, selon l’évêque, ce sont moins les bâtiments qui ont besoin d’être édifiés à nouveau que le peuple de Dieu lui-même. Beaucoup de fidèles catholiques, spécialement les jeunes, généralement très pauvres, n’ont pas reçu d’éducation chrétienne appropriée. Ils ne savent rien de la doctrine chrétienne et n’ont jamais lu l’Evangile.

Le premier souci de l’évêque est donc d’aider ses ouailles à vivre les valeurs de la foi dans la vie quotidienne, élever leur niveau d’instruction, améliorer le niveau de vie ainsi que la situation sanitaire. Il est nécessaire de former à cette tâche le personnel d’Eglise, comme les séminaristes, les religieuses, les catéchistes, et les militants laïcs. C’est une tâche qui exige du temps, de l’énergie et un constant effort.

Mgr Ngô Quang Kiêt, dans des confidences faites à l’agence Ucanews, a tracé avec un certain humour le portrait et relaté les fonctions de l’évêque de Lang Son, dont le clergé se réduit aujourd’hui à quelques unités pour une vingtaine de paroisses et de lieux de culte. C’est lui, l’évêque, qui essaie de réconcilier les catholiques en conflit entre eux ou avec des personnes d’autres religions.

C’est lui, lorsqu’il arrive dans une église ou chapelle, qui ouvre les portes, accueille les pratiquants, leur parle, leur enseigne le catéchisme, les cantiques, célèbre le culte et, enfin, ferme les portes. « Je me considère comme un missionnaire », déclare-t-il, tout en faisant remarquer qu’il est trop tôt pour dresser un bilan de ses réalisations. « Beaucoup d’efforts et de prières seront encore nécessaires pour refaire revivre un diocèse si éprouvé et si longtemps abandonné ».

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ZENIT Staff

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